Aucun accord n'a été trouvé au cours la réunion tenue ce matin par le ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, avec les chefs des cinq syndicats les plus représentatifs de l'enseignement. Les détails. Les trois heures de discussion n'auront pas suffi. La réunion à laquelle les secrétaires généraux des syndicats de l'enseignement ont été conviés ce matin, en présence du ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, de son directeur de cabinet et du directeur central des Ressources humaines, n'aura finalement pas apporté de nouveauté. C'est ce que nous affirme le secrétaire national de la Fédération nationale de l'enseignement (FNE), Abderrazak El Idrissi. En premier lieu, le ministre a demandé aux syndicats le report de la grève de trois jours annoncée du mardi 26 au jeudi 28 mars. «Nous sommes sortis en nous retrouvant contraint de maintenir ces dates vu la médiocrité des propositions du ministre», confie notre interlocuteur. Abderrazak Driss précise que «les dossiers en suspens, évoqués lors de la réunion du 25 février ne sont pas encore résolus par le ministère qui nous a expliqué qu'ils sont en cours de traitement dans le cadre d'une discussion avec le ministère des Finances et de la Fonction publique». En tête de ces dossiers, nous retrouvons le cas des enseignants dits de « la cellule 9 » et ceux qui qualifiés de «victimes des deux statuts». « Nous n'avons pas eu de réponses claires sur ce sujet », a-t-il commenté. Les « contractuels », ces hors-sujets S'agissant du dossier brûlant des «contractuels», le chef syndical nous déclare qu'il a «protesté contre le traitement infligé aux enseignants dans la nuit du 23 au 24 mars». Abderrazzak El Idrissi rappelle que le 8 mars dernier, il avait personnellement proposé que les représentants de la Coordination nationale des «contractuels» soient invités à la table de négociation. «La réponse favorable a été celle du Chef du gouvernement à la MAP. Mais au lendemain le 9 mars, le ministre n'a pas adressé d'invitations aux représentants de la Coordination», précise le secrétaire général de la FNE. Les 14 solutions apportés par le ministère de tutelle, la semaine dernière, pour satisfaire les «contractuels» sont en effet considérées par les cinq syndicats comme «une nouvelle manœuvre dans le dossier de contractualisation», rapporte-t-il. «Les principes fumeux de la stabilité de la flexibilité du travail engendre la précarité, permettant à l'employeur de se défaire à tout moment de son employé en toute légalité», estime El Idrissi, relevant qu'au cours de la réunion d'aujourd'hui matin, «le ministre nous a réaffirmé qu'il s'agit d'une affaire stratégique pour le gouvernement, dans le cadre de la mise en application de la régionalisation avancée». Indiquant ne pas s'inscrire contre cette stratégie, le représentant syndical donne l'exemple de la première promotion des enseignants-stagiaires formés dans les Académies régionales d'éducation et de formation en 2014 et 2016 et «intégrés à l'Education nationale en 2017 après leur longue bataille».