La réunion du ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lundi 25 février à Rabat, avec l'union syndicale la plus représentative du secteur de l'éducation nationale, s'est soldée par l'annonce d'une nouvelle réunion, prévue pour le 25 mars prochain. Les syndicats de l'enseignement maintiennent la pression sur le gouvernement pour qu'il satisfasse les revendications des enseignants. Et pour cause. La réunion marathonienne entamée lundi matin et achevée tard dans la nuit, n'a pas permis de dissiper les craintes des syndicats. Ces derniers ont appelé, dans un communiqué, le ministère à « une véritable institutionnalisation » du dialogue sectoriel et à en faire un mécanisme permettant de traiter les différents dossiers liés aux catégories lésées et à l'ensemble du corps de l'enseignement, tout en mettant en garde contre « l'individualisation des décisions stratégiques », portant sur la gestion des questions ayant trait à l'éducation et à la formation. Les doléances en ligne de mire des enseignants La revalorisation salariale, la couverture sociale des enseignants, les congés maladie et la suppression du neuvième échelon administratif et intégration des contractuels dans la fonction publique sont les doléances en ligne de mire des enseignants.Ces derniers avaient créé « cellule 9 », une appellation donnée aux enseignants bloqués à cette échelle depuis de nombreuses années. Selon le ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, «le sujet des enseignants en échelle 9 est presque réglé et l'accélération de leur promotion serait en cours ». La liste des revendications porte aussi sur la mise en place du nouveau statut des enseignants, qui devrait intégrer toutes les catégories qui travaillent dans le secteur dont les enseignants contractuels. Ces derniers avaient été recrutés par les académies régionales, avec les mêmes droits et avantages que les enseignants de l'Education nationale. Aujourd'hui, ils réclament le statut de fonctionnaires du ministère. Ce qui devrait leur permettre d'accéder à une mobilité nationale au lieu d'être cantonnés dans une seule région. Le statut de fonctionnaire devrait aussi les protéger contre la résiliation de leurs contrats. Au total, l'Education nationale compte 55.000 contractuels et 15.000 autres sont prévus par la loi de finances 2019. Concours de qualification professionnelle Le ministre de l'Education nationale avait affirmé à la Chambre des conseillers, que la titularisation intervient après deux ans de travail, à travers un concours de qualification professionnelle qui permet l'intégration au sein des Académie Régionale d'Education et de Formation (AREF) et la promotion au deuxième échelon, deuxième grade de l'échelle 10. Cela permet également aux cadres des AREF d'accéder à la même situation administrative des autres cadres enseignants soumis au statut relatif aux fonctionnaires du ministère de l'Education nationale, a-t-il ajouté. Pour rappel, ces syndicats avait observé le 20 février dernier une grève nationale et un sit-in à Rabat. La coordination syndicale de l'enseignement au Maroc qui se compose désormais de six représentations syndicales, à savoir, le syndicat national de l'enseignement (CDT), la fédération autonome de l'enseignement (UGTM), le syndicat national de l'enseignement (FDT), la fédération nationale de l'enseignement (UMT), la Fédération nationale de l'enseignement (FNE) et la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNMT).