Trois syndicats de l'enseignement ont appelé à une grève nationale de 48 heures à partir du 9 février accompagnée d'un sit-in organisé le premier jour dans les différentes académies du royaume. Il s'agit de la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNMT), de la Fédération libre de l'enseignement affiliée à l'UGTM et le Syndicat national de l'enseignement (FDT). Après la justice, l'enseignement supérieur et la santé publique, c'est autour du secteur de l'enseignement d'être gagné par des mouvements de protestation. Les bureaux exécutifs de la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNMT), de la Fédération libre de l'enseignement affiliée à l'UGTM et du Syndicat national de l'enseignement (FDT) ont décrété, lors d'une réunion tenue le jeudi 27 janvier, un débrayage de 48 heures, les 9 et 10 courant et d'observer un sit in dans les académies du royaume en signe de protestation contre la situation déplorable du corps enseignant et des fonctionnaires de l'enseignement supérieur. Un communiqué commun est publié, à l'issu de cette réunion, par les trois syndicats en cette occasion. Il exprime le regret des représentants syndicaux face à l'attitude du département de tutelle quant à la non mise en application des doléances du corps enseignant telles que figurant dans le cahier revendicatif. « Après une année de dialogue social, nous avons constaté malheureusement que le ministère de tutelle n'a pas respecté ses promesses et n'a pas apporté des solutions concrètes à leurs doléances», explique Abdelaziz Ioui, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement. Et d'ajouter : « L'atermoiement manifeste du gouvernement à l'égard du cahier revendicatif n'est plus tolérable.» Les syndicats dénoncent le manque de sérieux du ministère de l'Education nationale face aux revendications des enseignants diplômés et déplorent l'initiative unilatérale de ce département à annoncer le concours de promotion sans tenir compte des conditions susceptibles à garantir les droits de cette catégorie professionnelle conformément à l'accord conclu avec les syndicats. Le communiqué souligne, non sans regret, les dysfonctionnements enregistrés dans la 1ère partie du concours des docteurs. Les syndicats appellent à la mise en vigueur de l'accord du 1er août 2007, particulièrement la mise en place de nouvelles promotions, l'augmentation du taux de la promotion à 33% et la réduction des années obligatoires pour passer le concours professionnel à 4 au lieu de 6 ans. Le corps enseignant appelle également à l'instauration d'une promotion exceptionnelle pour l'ensemble des catégories qui répondent aux conditions de la promotion de 2003 à 2011. Les syndicats demandent, par ailleurs, des précisions concernant les prérogatives et la composition des commissions de gestion et de contrôle. Parmi les autres doléances des enseignants, le règlement administratif et financier de ceux diplômés des cycles supérieurs des promotions 2008, 2009 et 2010. Pour Abdelaziz Ioui du SNE, si le gouvernement continue sur son intransigeance, les syndicats n'auront pour d'autres alternatives que d'appeler à une autre grève le même mois. Le mot d'ordre est donc lancé et le bal ne fait que commencer.