Les syndicats de l'enseignement ont appelé à une grève ces mercredi 9 et jeudi 10 décembre. Ils ont appelé également à un sit-in ce mercredi devant le ministère de l'Education nationale. Les syndicats de l'enseignement passent à la vitesse supérieure. Le Syndicat national de l'enseignement (FDT), la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNMT), la Fédération autonome de l'enseignement (UGTM) et la Fédération nationale de l'enseignement (UMT) ont appelé à une grève de 48 heures ces mercredi 9 et jeudi 10 décembre. Les quatre syndicats de l'enseignement, qui dénoncent l'attitude du gouvernement envers leur cahier revendicatif, ont également appelé, dans un communiqué commun, à un sit-in, ce mercredi, devant le siège du ministère de l'Education nationale. «Les syndicats expriment leur refus total de l'attitude du gouvernement et leur forte dénonciation de la façon avec laquelle le ministère de l'Education nationale et le gouvernement traitent, désormais, les problèmes de la famille de l'enseignement, notamment la tergiversation et la mise à l'écart», s'insurgent les syndicats. Le communiqué rappelle que les syndicats avaient organisé une grève d'avertissement, jeudi 29 octobre, et qu'ils avaient adressé une correspondance au Premier ministre, lundi 23 novembre, et deux autres correspondances au ministre de l'Education nationale les 12 et 23 novembre. «La position du ministère de l'Education nationale face à ces initiatives a été caractérisée par une mise à l'écart injustifiable et incompréhensible», dénoncent les syndicats. Selon le communiqué, les syndicats revendiquent la mise en œuvre intégrale de l'accord d'août 2007, notamment la mise en application de la promotion exceptionnelle à partir de 2003 afin de mettre fin à l'accumulation des dossiers. Contacté par ALM, Abdessalam Maâti, secrétaire général de la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement affiliée à l'UNTM, affirme que le gouvernement manque de volonté sincère pour résoudre les problèmes de la famille de l'enseignement. «Malheureusement, le gouvernement a opté pour la politique de la tergiversation au détriment des revendications des syndicats. Nous ne faisons plus confiance au gouvernement et aucun signe d'optimisme ne se profile à l'horizon», précise M. Maâti. Même son de cloche auprès du Syndicat national de l'enseignement (FDT). Abdelaziz Iouy, secrétaire général de ce syndicat, indique, pour sa part, que l'attitude du gouvernement est en mesure de pousser les syndicats vers une plus grande escalade. «Nous avons adressé des correspondances au gouvernement l'invitant à ouvrir un dialogue sectoriel à propos de nos revendications. Et nous n'avons reçu aucune invitation officielle dans ce sens. Ceci est très grave. La politique de la tergiversation du gouvernement pourrait nous pousser vers une plus grande escalade», avertit M. Iouy dans une déclaration à ALM. Pour sa part, Mohamed Shimed, secrétaire général de la Fédération autonome de l'enseignement affiliée à l'UGTM, souligne que la balle se trouve désormais dans le camp du gouvernement. «Notre cahier revendicatif se trouve au point mort depuis 2007, l'année de la conclusion d'un accord avec le gouvernement. A partir du moment où nous avons constaté que le gouvernement n'a pas l'attention de faire bouger le dossier, nous avons mobilisé nos bases dans le cadre d'une grève de protestation», souligne M. Shimed. Les quatre syndicats promettent de poursuivre les actes de protestation au cas où le département d'Ahmed Akhchichine ignorerait leurs revendications.