Le Conseil de gouvernement a adopté une série de décrets relatifs à la réforme du système de l'Enseignement. Plusieurs dossiers épineux ont été tranchés. Pourtant, celui des enseignants cadres des AREF, dits "contractuels" est toujours en instance en attendant les résultats du dialogue social. La solution de ce dossier fait partie de la réforme globale du statut particulier des fonctionnaires de l'Education nationale, qui pourrait s'achever en juillet 2022, selon Chakib Benmoussa. Détails. Après des mois de concertation entre les syndicats et le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, les conclusions du dialogue social ont pris forme dans de nouveaux décrets adoptés, par le Conseil de gouvernement, ce jeudi. Il s'agit de la concrétisation des conclusions du deal qu'a conclu Chakib Benmoussa avec les centrales syndicales, le 18 janvier, en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Le dossier des enseignants dits "contractuels", n'a pas encore été réglé et fera encore l'objet d'une concertation entre le ministère de tutelle et leurs représentants dans les semaines qui viennent. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Education nationale, Chakib Benmoussa, qui est venu accompagner le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, à la conférence hebdomadaire. Concrétisation du "deal" éducatif Cependant, d'autres sujets de première importance ont été tranchés. Deux décrets en relations avec la réforme du système de l'Enseignement ont été adoptés, il est question du décret relatif à la création et à l'organisation des Centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation. Le deuxième porte sur la création des centres d'orientation et de planification pédagogique. Les nouveaux décrets règlent définitivement quatre dossiers principaux qui étaient en suspens, dont l'épineuse question des promotions d'échelle salariale. Sur ce point, les enseignants du primaire et du collège qui enseignaient dans des cycles supérieurs aux leurs, il a été décidé de les promouvoir à l'échelle qui correspond au grade d'enseignant du secondaire. Ceci demeure conditionné par une formation supplémentaire au niveau des Centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation et par la réussite dans les examens finaux. Ces derniers peuvent être promus tout en gardant leur ancienneté, a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, qui a présenté les détails de la réforme, lors de la conférence de presse. Pour ce qui est des revendications des enseignants ayant un diplôme de formation supérieur. Ils seront promus au grade d'enseignant du secondaire à condition de passer le concours prévu en juillet 2022. À cet égard, Chakib Benmoussa a annoncé que le gouvernement compte créer spécialement aux porteurs des diplômes supérieurs des postes budgétaires, dans le cadre de la loi des Finances. Le ministre a expliqué ensuite que le Maroc a besoin d'enseignants-chercheurs dans les centres régionaux de l'Education et la formation pour contribuer à la formation complémentaire des cadres de l'Enseignement. Concernant les fonctionnaires porteurs de doctorats qui n'ont eu de cesse de protester ces derniers mois, Chakib Benmoussa a confié que le ministère prépare leur promotion selon un calendrier qui sera défini le moment opportun. À cet effet, une réunion a eu lieu entre le Directeur des ressources humaines et les représentants de cette catégorie, a-t-il précisé. Le Statut particulier des fonctionnaires de l'Education national prévu en juillet 2022 Après avoir réglé les dossiers relatifs à la promotion des catégories susmentionnées, la question d'harmonie le statut des fonctionnaires de l'Education nationale s'impose puisqu'il est difficile de continuer avec des règles spécifiques pour chaque catégorie. D'où la nécessité d'un nouveau statut unifié incluant tous les fonctionnaires du ministère de l'Education nationale. Chakib Benmoussa veut l'élaborer en concertation avec les Syndicats, selon une approche participative. " Nous voulons construire ensemble le nouveau cadre juridique et nous espérons obtenir des résultats en juillet 2022", a-t-il affirmé. En effet, l'urgence de la réforme de ce statut, rappelons-le, a été l'une des conclusions principales de l'accord de Benmoussa avec les Syndicats. Le ministère de tutelle veut élaborer un nouveau cadre incitatif qui puisse motiver les enseignants afin qu'ils soient plus à l'aise dans l'exercice dans leur métier. Ceci est en mesure d'améliorer la qualité de l'enseignement, et ce, au grand bénéfice des élèves.