En marge du Festival International de Cinéma d'auteur de Rabat, le ministère de la Communication a annoncé, lundi, la conclusion d'un marché pour l'équipement de 150 édifices culturels pour en faire des salles de cinéma, projet qui devra aboutir d'ici l'année prochaine. Le secrétaire général du ministère de la Communication, Mustapha Timi en a révélé les termes, en présence des artistes, acteurs, réalisateurs et autres professionnels du théâtre, à l'occasion du Festival International de Cinéma d'Auteur de Rabat. Cette manifestation programmée du 17 au 24 novembre à Rabat, a investi différents espaces de la capitale avec une programmation riche et variée. La cinquième journée du festival a été marquée par une table ronde sur une thématique dénommée : «Salles de Cinéma au Maroc: les enjeux culturels et sociétaux». Lors de cette manifestation, Mustapha Timi, a affirmé au nom du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid, que son département assurera le suivi de ce projet phare jusqu'à son achèvement dans les délais. Le secrétaire général du ministère de la Communication a mis l'accent, à cet égard, sur l'importance de la réhabilitation et l'équipement des centres culturels implantés à travers le Royaume, et la valorisation de ces espaces pour l'art et la culture. «Il ne s'agit pas de création mais d'équipement des 150 salles qui existent déjà. Ces maisons de la culture seront bientôt équipées en matériels nécessaires, pour la projection de films avec des tickets à la portée de tout le monde», a-t-il souligné. Les échanges qui ont marqué cette rencontre ont principalement porté sur les aspects artistiques, à travers notamment une conférence animée par le modérateur Tarik Alami, et la participation de quatre figures qui ont apporté une riche contribution au débat: Mustapha Timi, secrétaire général du ministère de la Communication, Amina Sibari, critique de cinéma et présidente du festival Tasmit, Kamal el Mahouti, critique du cinéma maghrébin et Laurent Callonnec, directeur et programmateur de cinéma. Cette manifestation annuelle s'inscrit dans une série de conférences traitant du droit à la culture, des formes de soutien au cinéma et de la vision à adopter pour aboutir à un cinéma inscrit dans l'universel. Approché par le journal «L'Opinion», l'experte de cinéma et fondatrice de l'Observatoire panafricain de l'audiovisuel et du cinéma (OPAC), Souad Houssein, s'est exprimée sur le genre de mesures à adopter pour donner un nouvel élan a l'industrie du cinéma à l'ère numérique: « De nos jours, tout ce que les gens déversent avec leurs téléphones sur les réseaux sociaux peut être intéressant, mais il faut d'abord être éduqué à l'image, avoir des technicités, apprendre le métier et connaitre ses classiques. Ce sont les garants pour ne pas tomber dans une consommation bête et méchante de l'image», a-t-elle affirmé. Enfin, la clôture de l'événement a été marquée par une convention signée par Moussa Touré écrivain, producteur, et réalisateur sénégalais et Abdelilah El Jaouhari, président de l'Union des réalisateurs et auteurs marocains, pour plus d'échanges en matière de reproduction, de formation et de promotion du cinéma dans les deux pays. Mariem LEMRAJNI