À l'occasion de la tenue de la 12ème session ordinaire du Comité central du Parti de l'Istiqlal, le Secrétaire Général, Nizar Baraka, a réaffirmé l'attachement du gouvernement de poursuivre sa politique sociale visant le renforcement du front intérieur, dans une conjoncture difficile. Cela fait plus d'un an que le gouvernement, dirigé par l'alliance tripartite (RNI, PAM et Istiqlal) est en charge des affaires du pays. L'Exécutif, chargé de l'édifice de l'Etat social, a bouclé la première année de son quinquennat dans une conjoncture qui est, le moins que l'on puisse dire, difficile, mais qui ne l'a pas empêché de poursuivre les réformes sociales et de persévérer dans une politique de soutien à la demande. Aussi, les dossiers relatifs à la rentrée politique devraient faire l'objet d'une réunion des trois partis de la majorité qui sera tenue prochainement, et dont la date n'a pas encore été fixée, selon des sources concordantes. Il s'agit d'une réunion classique qui s'inscrit dans le cadre des consultations régulières du trio gouvernemental qui en a fait une coutume et un mode opératoire afin de veiller à ce que l'action de l'Exécutif soit la plus fluide et la plus harmonieuse possible. Après la rentrée, le gouvernement entend entamer la deuxième année de son quinquennat avec la même approche et le même état d'esprit, le programme gouvernemental comme boussole. L'Exécutif semble déterminé à continuer sur la même voie en prenant des mesures de soutien au pouvoir d'achat telles que la baisse de l'IR sur les revenus moyens en 2023, l'une des promesses électorales du Parti de l'Istiqlal, dont le Secrétaire Général, qui a réaffirmé l'engagement du parti, de par sa position au sein de la majorité, de poursuivre les réformes entreprises en vue de renforcer le front intérieur et d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Appliquer à la lettre le programme gouvernemental Le leader de l'Istiqlal, qui s'exprimait lors de la 12ème session ordinaire du Comité central du parti, a rappelé une série de mesures sociales prises par le gouvernement dans le cadre du PLF 2023, citant la hausse du budget alloué à l'investissement public, le maintien de la compensation des produits de base, l'aide au logement et la généralisation des allocations familiales qui bénéficiera à sept millions d'enfants appartenant à 3 millions familles. La réunion du Comité central, rappelons-le, a été marquée par la présentation d'un exposé de la commission des affaires économiques et sociales relevant du Comité central du parti, qui a porté sur les acquis et les points forts de l'économie nationale, ainsi que sur les enjeux et les défis futurs à la lumière des mutations économiques et environnementales. Dans son allocution, Nizar Baraka est revenu également sur le Registre social unifié, l'un des chantiers où le gouvernement est le plus attendu, rappelant que le Parti de la Balance plaide pour que les classes défavorisées soient intégrées avec les classes moyennes dans le mécanisme de ciblage direct. « Une commission est en train de travailler pour fixer le seuil d'éligibilité aux programmes sociaux », a-t-il précisé. Le Parti de l'Istiqlal oeuvre aussi, de par sa position au sein de l'Exécutif, à l'opérationnalisation de son programme électoral, visant le renforcement du soutien social et la protection du pouvoir d'achat des citoyens face aux répercussions de la hausse des prix et aux lourdes charges qui impactent leur quotidien, a poursuivi M. Baraka. Renforcer l'unité du pays En écoutant le patron de l'Istiqlal, on comprend que le parti insiste sur les vertus de la politique sociale pour une raison aussi simple qu'évidente : cette politique, en plus d'être judicieuse à plus d'un titre, contribue au renforcement du front intérieur au moment où le Maroc fait face à un voisinage hostile et à un environnement international de plus en plus instable. Le Royaume, rappelons-le, est plus que jamais ciblé par des campagnes de dénigrement qui fusent de toutes parts et émanent de là où l'on s'attend le moins et parfois loin du cercle des ennemis classiques de l'intégrité territoriale du Royaume. Raisons d'un acharnement ! Le Maroc est autant attaqué sur le front extérieur parce que sa stabilité politique et sa capacité de résilience contre les aléas de tous genres dérangent et suscitent l'envie de quelques parties qui voient d'un mauvais oeil la marche réformatrice et modernisatrice d'un Royaume millénaire qui ne cesse de s'affirmer en tant que puissance régionale. Son ascension est source d'exaspération pour ses détracteurs. C'est en tout cas l'interprétation qu'a donné le leader des Istiqlaliens qui a réservé une grande partie de son allocution à la question du Sahara et à l'importance de l'engagement de toutes les forces vives du pays dans la défense de son intégrité. A cet égard, le chef du Parti de la Balance a insisté sur l'importance de la diplomatie parallèle, un front sur lequel sont engagés les Istiqlaliens dont le député Lahcen Haddad préside la commission parlementaire mixte Maroc-UE. En matière de diplomatie partisane, Nizar Baraka a fait savoir qu'une commission chargée des relations extérieures a été mise en place. Elle compte d'anciens ambassadeurs, des ex-ministres et des parlementaires du parti, dont le rôle est de plaider la cause nationale à l'étranger, notamment au sein des instances multilatérales. Selon M. Baraka, le Maroc s'est distingué par son unité inébranlable grâce au lien indissoluble entre la monarchie et le peuple. C'est cette symbiose qui a permis et permet toujours au Royaume de surmonter avec succès tous les obstacles et les défis tels l'épreuve de 2011 et la crise de la pandémie, dont la gestion efficace a ébloui même les commentateurs étrangers au point qu'il a été cité en exemple. À cet égard, nombreux sont les intellectuels qui pensent que la pandémie a été une occasion pour le Royaume de découvrir son véritable potentiel latent. Dans son livre « Le temps du Maroc », Abdelmalek Alaoui avait affirmé cette thèse. En plus de cela, la démocratisation en marche et le rayonnement spirituel contribuent à affirmer « l'exception marocaine ». Sur ce point, le SG de l'Istiqlal a indiqué que le Maroc s'est également démarqué par son modèle de modération religieuse très prisé en Afrique subsaharienne et dont la modération est saluée partout dans le monde. Une distinction qui s'ajoute à l'efficacité de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme transnational. Tout cela renforce l'image du Maroc à l'international en tant que pays crédible. Ce dont témoignent les victoires qu'accumule la diplomatie dans le dossier du Sahara. Anass MACHLOUKH Sahara : l'offensive fructueuse Il va sans dire que le Maroc réalise des percées considérables sur le front de la bataille diplomatique pour le Sahara. Force est de rappeler que la communauté internationale affiche un soutien de plus en plus grand au concept de la marocanité du Sahara, notamment au plan d'autonomie. Nizar Baraka a rappelé que les thèses subversives ne sont plus écoutées, soulignant la désuétude de l'option de l'autodétermination qui ne subsiste que dans l'esprit du front séparatiste et la poignée d'Etats qui le soutiennent encore et dont le nombre ne cesse de diminuer. Le leader de l'Istiqlal s'est réjoui du fait que les Nations Unies reconnaissent le rôle de l'Algérie dans le conflit artificiel et des appels répétitifs au voisin de l'Est pour revenir au processus des tables rondes.