Dans son passage à Al Aoula, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal Nizar Baraka a donné un aperçu clair sur le programme istiqlalien pour les prochaines élections. Couverture sociale, régulation des prix, soutien au pouvoir d'achat des classes moyennes, soutien aux PME et nouvelles mesures sociales, Baraka s'engage à tourner la page du libéralisme effréné. Détails. Au moment où les échéances électorales s'approchent, le débat public s'intensifie entre les partis politiques sur les enjeux des prochaines élections, l'une des plus cruciales des vingt dernières années, qui détermineront l'équipe gouvernementale qui conduira l'exécution du nouveau modèle de développement. Invité, jeudi, sur Al Aoula, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal Nizar Baraka a défini les grandes lignes du programme du Parti de la Balance pour le prochain quinquennat. Pour lui, l'enjeu principal est de sortir le pays de l'incertitude qui pèse sur les classes moyennes et populaires, qui ont subi une paupérisation durant la crise du Covid-19.
« Une grande partie des Marocains craignent de perdre leur emploi et de retomber dans la pauvreté, c'est dû à la crise sanitaire mais également et surtout à la gestion maladroite et improvisée du gouvernement », a-t-il martelé, ajoutant que le Parti de l'Istiqlal est déterminé à mettre fin au libéralisme démesuré, pratiqué par l'Exécutif actuel. Un libéralisme qui conduit, aux yeux du leader de l'Istiqlal, aux inégalités et à la grogne sociales.
Un million de pauvres en moins
Nizar Baraka a fait une promesse de taille : sortir un million de Marocains de la pauvreté. « Nous considérons qu'il est nécessaire de rendre justice aux citoyens et aux ménages pour leur redonner confiance dans le futur », a-t-il poursuivi, soulignant qu'il faut donner plus d'attention aux habitants des zones rurales et montagnardes.
Ainsi, M. Baraka a rappelé son engagement à baisser l'impôt sur le revenu des classes moyennes, tout en renfonçant la régulation des marchés. L'une des mesures annoncées dans ce sens est le plafonnement des prix des hydrocarbures après l'échec de la libéralisation en 2015.
"Les candidats du Parti de l'Istiqlal devront, signer une charte d'honneur dans laquelle ils s'engagent à respecter leurs engagements et à remplir dûment et loyalement leur mandat" Nizar Baraka
Concernant la protection des emplois, le SG du Parti de l'Istiqlal s'est engagé à soutenir les entreprises et les professions impactées par la crise sanitaire à l'aide d'un plan marshall. La souveraineté économique étant en tête des priorités, Nizar Baraka a réaffirmé son engagement à privilégier les entreprises locales dans la commande publique. Outre que cela, le programme des héritiers d'Allal El Fassi se focalise, selon M. Baraka, sur les zones rurales et frontalières qui devraient bénéficier d'une hausse de l'investissement public de sorte à améliorer l'accès aux services de base pour les populations relevant de ces dernières. En gros, le Parti de l'Istiqlal vise une politique sociale, contraire à la politique de l'offre, en concrétisant le chantier royal de la généralisation de la protection sociale. À cet égard, le parti propose une prise en charge complète de l'hospitalisation des enfants de 5 ans et moins, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. D'autres engagements à caractère social ont été annoncés par M. Baraka à savoir à la fin du système contractuel dans l'enseignement public et le contrôle de la marge de bénéfice des écoles privées.
Pour l'épanouissement de la Jeunesse
Dans son allocution, Nizar Baraka a plaidé pour le soutien de la jeunesse, en s'engageant à leur faciliter l'accès au marché de l'emploi, et à l'entreprenariat. Idem pour leur participation à la gestion des affaires publiques.
Pour veiller à ce que les promesses électorales soient tenues, les candidats du Parti de l'Istiqlal devront, signer une charte d'honneur dans laquelle ils s'engagent à respecter leurs engagements et à remplir dûment et loyalement leur mandat représentatif. Nizar Baraka a expliqué que cela est important pour le renforcement de la confiance entre les élus et leurs représentants.