Chambre des conseillers : Le projet de loi portant réorganisation du Conseil national de la presse adopté    Réforme de la profession d'avocat : Ouahbi se heurte à nouveau au refus des barreaux    Système électoral : Renforcement de la représentation des jeunes, des personnes en situation de handicap et des MRE    Maroc-Japon: signature d'un Échange de Notes et d'un Accord de don supplémentaire pour le port de Souiria K'dima    Vie privée et liberté d'expression : Ouahbi reconnaît une faille législative du gouvernement    Le CSPJ et la Présidence du Ministère Public adhèrent au Portail national du droit d'accès à l'information    Assurances marocaines : Primes en hausse de 8,1% et résultat net en progression    Lesieur Cristal : Inauguration d'une centrale photovoltaïque en autoconsommation à Aïn Harrouda    Réduction de la pauvreté à la chinoise par les industries vertes : expériences et inspirations globales    Tanger-Tétouan-Al Hoceima: les retenues des barrages dépassent 1 milliard de m3    Bourse de Casablanca : clôture dans le rouge    Etablissements d'hébergement touristique : les normes de construction renforcées    Textile. Redouane Lachgar : "L'augmentation annoncée du SMIG accentuera la pression sur les marges"    Edito. Paradoxe budgétaire    L'or franchit pour la première fois le seuil des 4.500 dollars l'once    La France s'attend à son Noël le plus froid depuis près de 20 ans    Palestiniens et amérindiens : Comparer, oui, mais pas n'importe comment    Zelensky : Kiev s'attend à une réponse mercredi de la Russie sur le plan américain    CAN 2025 : l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Cameroun entrent en scène ce mercredi 24 décembre    CAN 2025 : le Burkina Faso arrache une victoire renversante face à la Guinée équatoriale    CAN 2025 : Un grand Mahrez permet à l'Algérie de s'imposer face au Soudan    Botola D1 : Bras de fer entre la Ligue et l'IRT    CAN Maroc 25 : Où disparaît la pluie sur les pelouses marocaines de la CAN ?    CAN 2025 / Arbitrage : ce mercredi, pas d'arbitre marocain, Hadqa désigné assesseur    CAN 2025 Maroc : le programme des matchs de ce mercredi avec l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Cameroun    LA CAN DÉMARRE SANS SURPRISE SUR LE TERRAIN    Alerte météo. Fortes pluies, chutes de neige et temps froid, de mercredi à samedi    Province de Midelt: Un hôpital militaire de campagne à Tounfite au profit des populations affectées par le froid    Sélection, formation, moyens : Le point avec Mouloud Laghrissi, directeur des CPGE Tétouan    RETRO - VERSO : Sefrou 1890 ou la chronique d'une ville submergée    Bourqia : "Le CSEFRS œuvre à approfondir l'analyse objective des acquis du système éducatif national"    Niveau de maturité réglementaire des médicaments et vaccins: La réponse de l'agence marocaine des médicaments    Chutes de neige à Midelt : Mobilisation active pour le déneigement de la RN13    Les températures attendues ce mercredi 24 décembre 2025    Revitaliser la culture populaire à travers les trains : la Chine lance une expérience hivernale innovante    Interview avec Dr Guila Clara Kessous : « L'inscription du caftan marocain à l'UNESCO est un moment de justice culturelle »    Cinéma : les projets retenus à l'avance sur recettes (3e session 2025)    Au MACAAL, Abdelkébir Rabi' explore l'infini du geste intérieur    Réforme du Conseil national de la presse au Maroc : Ce que prévoit la loi 026.25    Espagne : Démantèlement d'un réseau de pilleurs de sites archéologiques    L'Alliance des Etats du Sahel lance sa Force Unifiée    Nouvelles idées pour une nouvelle ère : un nouveau chapitre dans la coopération scientifique et technologique dans le delta du Yangtsé    Intempéries dans le sud de la France : 30.000 foyers privés d'électricité    Jazz under the Argan Tree returns from December 27 to 29 in Essaouira    "Rise Up Africa" : un hymne panafricain pour porter l'Afrique à l'unisson lors de la CAN 2025    We Gonna Dance : Asmaa Lamnawar et Ne-Yo lancent un hymne dansant pour la CAN    RedOne célèbre le Maroc à travers un album international aux couleurs de la CAN    Laftit/vague de froid : environ 833.000 personnes ciblées cette saison hivernale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Elections 2021 : Une occasion de surmonter l'échec du gouvernement
Publié dans L'opinion le 09 - 12 - 2020

Le Parti de l'Istiqlal est prêt à incarner le changement en 2021, tout en se déclarant capable d'apporter les solutions pour sortir le pays de la crise actuelle.
Lors d'une interview accordée à la chaîne égyptienne Alghad TV, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, est revenu sur le défi des prochaines échéances électorales, des élections qui détermineront le sort du Royaume après l'épreuve douloureuse de la crise sanitaire et le mettront dans la trajectoire du nouveau modèle de développement.
Le Parti de l'Istiqlal, convaincu de sa capacité à assumer l'alternance et supplanter un gouvernement ayant perdu la confiance des Marocains, se dresse comme une alternative crédible, avec une vision claire pour sortir le pays de la crise sociale. 2021 sera le rendez-vous décisif pour le retour du Parti de Allal El Fassi aux commandes, après plus de 9 ans dans les bancs de l'opposition parlementaire. Après son discours à l'occasion du congrès du Conseil national où il a clairement déclaré la volonté de l'Istiqlal à se positionner en tête de la scène politique, Nizar Baraka a réaffirmé l'ambition de son parti, tout en faisant le point sur l'évolution des discussions sur la réforme du Code électoral.
Le moment du changement
2021 sera l'année du renouvellement total de la représentation nationale aussi bien dans l'assemblée législative que dans les assemblées locales et régionales. Il s'agit d'autant plus d'un moment de dépasser le marasme politique ambiant que les Marocains ne cessent d'exprimer leur méfiance à l'égard de la majorité actuelle, jugée inefficace et impuissante face aux ravages de la crise liée à la pandémie, estime Nizar Baraka, rappelant que 80% des Marocains ont perdu confiance en l'équipe de Saâd Dine El Othmani, selon un récent sondage.
Pauvreté exacerbée, creusement du chômage à 14%, récession de 7%, explosion des déficits, la situation sociale n'est guère réjouissante. Autant de raisons pour se douter de la capacité de l'Exécutif à conduire le pays. Lequel a raté toutes les occasions pour mener les réformes nécessaires au redressement de l'économie, de même qu'il n'a pas su gérer la crise sanitaire malgré les décisions audacieuses prises part SM le Roi, a martelé M. Baraka. Quoi qu'étant allié à la coalition du premier gouvernement d'Abdelilah Benkirane en 2011, le Parti de l'Istiqlal s'en est vite retiré, un an plus tard, à cause de ses politiques insoutenables, a rappelé Nizar Baraka. Bien qu'étant dans l'opposition, l'Istiqlal n'a de cesse de faire des propositions pour sortir de la crise, ce dont témoignent les mémorandums de la relance et de la réforme des lois électorales, a-t-il renchéri.
Les élections de 2021 : l'Istiqlal se prépare
En dépit de la conjoncture économique difficile, le Parti d'Allal El Fassi est persuadé qu'il a les solutions pour dépasser la crise actuelle, et rétablir la confiance des citoyens en leurs institutions. S'agissant des préparatifs pour les prochaines élections, Nizar Baraka a indiqué que les élections de 2021 seront d'autant plus importantes que tous les scrutins - à savoir législatif, local et professionnel - se tiendront le même jour. Cette réforme adoptée fera en sorte que la participation citoyenne soit plus forte, a-t-il poursuivi. A cet égard, le Parti s'apprête à choisir ses candidats et établir les listes pour couvrir toutes les circonscriptions électorales, a fait savoir M. Baraka.
Parti de l'Istiqlal : la voix du peuple
Depuis l'indépendance, le Parti de l'Istiqlal n'a pas échappé d'être taxé de formation d'élite, détachée des classes populaires. Une allégation que réfute résolument Nizar Baraka, qui estime que son parti dispose d'une base sociale considérable incluant toutes les catégories sociales, en témoigne son combat inlassable pour les intérêts des classes moyennes, des travailleurs, des auto-entrepreneurs et des agriculteurs, surtout dans l'action législative.
Nizar Baraka a rappelé les amendements proposés par les députés et les conseillers istiqlaliens pour la loi des finances, qui ont accordé la couverture sociale aux auto-entrepreneurs et permis aux jeunes d'accéder au marché du travail par des incitations fiscales aux entreprises. Outre cela, l'Istiqlal est bien enraciné dans la société marocaine, dont les organisations parallèles et les associations culturelles, celles de la jeunesse et des femmes contribuent à encadrer la société civile. « Notre projet social émane de la réalité de la société marocaine », a insisté M. Baraka, poursuivant : « Nous ne nous sommes pas contentés d'importer des idées de l'étranger pour les vendre aux Marocains », a-t-il asséné.
Code électoral : le quotient qui plombe la réforme
À l'approche de la date des élections législatives, la réforme du code électoral a été une revendication d'une grande partie de la classe politique. Pour sa part, le Parti de l'Istiqlal a livré ses propositions dans le mémorandum commun avec le PPS et le PAM. Alors que 80% des propositions sont approuvées, la question épineuse de la réforme du quotient électoral, point de blocage des pourparlers avec le ministère de l'Intérieur, continue de diviser les partis de la majorité.
En outre, le Parti de l'Istiqlal considère que le quotient électoral (lequel détermine la répartition des sièges dans une circonscription électorale entre les partis concourants) tel que pratiqué aujourd'hui pose une problématique démocratique du moment qu'il ne garantit pas le pluralisme, estime M. Baraka. En effet, le calcul actuel permet au parti dont le nombre de voix obtenues avoisine le quotient de rafler tous les sièges au mépris des autres partis, qui, quoiqu'ayant obtenu des voix, se voient privés d'avoir au moins un siège dans la circonscription en question.
En plus, le calcul actuel ne permet pas une justice électorale et notamment l'inadéquation entre les voix récoltées et la proportion des sièges obtenus au Parlement, a affirmé M. Baraka. « Le Parti qui dirige le gouvernement a obtenu 27% des voix, pourtant, il a obtenu 32% des sièges », a-t-il justifié. L'enjeu de la réforme est de garantir une majorité forte et un gouvernement ayant une forte légitimité, sachant que le parti qui dirige la majorité est arrivé en tête des élections précédentes avec seulement 10% des voix des personnes inscrites dans les listes. En somme, le débat sera tranché au Parlement, a réitéré Nizar Baraka.
Anass MACHLOUKH
Sahara marocain
Interrogé sur la stratégie du Maroc pour préserver son Sahara, Nizar Baraka a rappelé que le Royaume parie sur le développement des provinces du Sud, ce qui est en accordance avec le plan d'autonomie proposé en 2007 comme solution crédible au conflit artificiel. Le plan de développement, lancé par SM le Roi en 2016, en est la preuve palpable, dont les projets sont à 70% achevés. Ce vaste chantier fut élaboré en associant les habitants du Sud. Par ailleurs, Nizar Baraka a rappelé que la pauvreté a manifestement diminué à 2%. « Les habitants des provinces du Sud sont satisfaits de toutes ses réalisations », a-t-il indiqué, ajoutant : « Ils sont fiers et optimistes pour un avenir sous la souveraineté marocaine ». Ainsi, le développement du Sahara marocain serait en mesure d'ouvrir davantage le Royaume sur son voisinage subsaharien, a-t-il conclu.
Repères
L'Istiqlal réunit son Conseil national
Lors de deux sessions tenues successivement le 28 novembre et le 05 décembre, le Parti de l'Istiqlal a tenue son Conseil national, à distance vu les circonstances impérieuses de la pandémie. L'objectif est de serrer les rangs et se préparer aux prochaines échéances électorales. L'ambition est claire : se situer en tête de la scène politique et assumer l'alternance afin de tourner la page d'une décennie de politiques impopulaires, engagées par les deux gouvernements précédents.
La relance doit être « sociale » par excellence
Lors de sa dernière rencontre avec les économistes istiqlaliens, Nizar Baraka s'est prononcé pour une relance économique, qui soit sociale, destinée en priorité à soutenir le pouvoir d'achat des citoyens et notamment de la classe moyenne. Selon le Secrétaire Général de l'Istiqlal, le Maroc est confronté à une crise sociale exacerbée par les effets de la pandémie : explosion du chômage (12,7%), creusement du déficit et de la dette publique (76% du PIB). Tout laisse entendre que l'économie du pays n'est guère rassurante. La réussite de la relance est plus que jamais une nécessité.
L'Istiqlal : le Parti de l'opposition constructive
En assumant pleinement son rôle d'opposition, l'Istiqlal ne s'est jamais contenté de l'exprimer de façon stérile et politicienne, restant ainsi une force de proposition, a rappelé le Secrétaire Général devant les membres du Conseil national. Lequel a listé les multiples initiatives de réforme initiées par le Parti telles que les mémorandums sur la relance économique et sur la réforme des élections. Il en est de même dans le domaine législatif, en témoigne le rendement prolifique des groupes parlementaires dans la proportion de projets de loi dont le dernier sur la pénalisation des conflits d'intérêts.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.