Cette augmentation, notamment portée par la montée en puissance du streaming, a été annoncée par la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) dans son étude « Global Music Report 2025 ». Selon le rapport, cette croissance de l'Afrique subsaharienne la place parmi les trois régions ayant connu les plus fortes progressions mondiales en 2024. Seules les régions du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et l'Amérique latine ont affiché des taux de croissance comparables sur la période, notamment 22,8 % et 22,5 % respectivement. La forte augmentation des revenus musicaux en Afrique subsaharienne témoigne du dynamisme du marché musical de la région et de son potentiel de développement futur. Toutefois, la prédominance de certains genres tels que l'Afrobeats nigérian et l'Amapiano sud-africain révèle une disparité notable, éclipsant ainsi une grande partie des autres scènes musicales d'Afrique subsaharienne. Le potentiel ambivalent de l'Intelligence artificielle (IA) inquiète également l'industrie musicale. Pour Victoria Oakley, PDG de l'IFPI, l'IA « sera l'un des enjeux majeurs de notre époque ». Et si « les maisons de disques ont adopté son potentiel pour améliorer la créativité des artistes et développer de nouvelles et excitantes expériences pour les fans [...], il est très clair que ''l'ingestion'' non autorisée de musique protégée par des droits d'auteur par les développeurs de systèmes d'IA générative pour entraîner leurs modèles représente une menace réelle et immédiate pour l'art humain ». A l'échelle mondiale, les revenus commerciaux de la musique enregistrée ont progressé de 4,8 % pour atteindre 29,6 milliards de dollars en 2024. Le streaming par abonnement reste le principal moteur de cette croissance, avec une augmentation de 9,5 %. Les revenus générés par le streaming ont dépassé les 20 milliards de dollars pour la première fois, représentant désormais 69 % des revenus totaux de la musique enregistrée, selon l'organisation qui représente l'industrie du disque dans le monde.