Karim Benzema, meilleur buteur du championnat espagnol avec 24 buts, a accordé une interview au journal « L'Equipe » pour expliquer son grand moment de forme durant cette saison 2021-2022. De plus, l'attaquant du Real Madrid a analysé comment le jeûne du début du mois de Ramadan affecte son corps car il est un professionnel de haut niveau : « Cela n'a aucun impact. Le Ramadan fait partie de ma vie et ma religion fait du Ramadan une obligation. Pour moi, c'est très important et je me sens bien quand je jeûne ».
Benzema a également expliqué dans le magazine qu'il se voyait encore jouer au football. « Le football est ma passion. Alors tant que j'aime le football, et ça reste ma passion, j'en serai motivé. Le jour où le football ne sera plus ma passion, j'arrêterai ».
A 34 ans, le Français met fin à son contrat avec le Real Madrid à l'issue de la campagne 2022-2023.
La sélection française
L'équipe de France est l'une des principales préoccupations de l'attaquant, une fois revenu dans les plans de l'entraîneur Didier Deschamps. « C'est une fierté pour moi et je suis content. Il y a une bonne adaptation, le niveau est très élevé et c'est ce que j'aime le plus. Maintenant, je veux gagner un trophée avec l'équipe de France », confie-t-il.
Une envie de remporter des victoires avec les Bleus qui peuvent arriver en fin d'année lors de la Coupe du monde au Qatar. « Être favori sur le papier et sur le terrain, c'est totalement différent. Pour le moment, je ne sais pas si je serai sélectionné mais, en tout cas, jouer dans ce tournoi serait un rêve pour moi », prévient Benzema.
Avec Mbappé
Il se voit marquer beaucoup de buts avec Mbappé. « J'aime jouer avec Kylian en équipe nationale et j'aimerais jouer avec lui au club. Je pense qu'on marquerait deux fois plus de buts. Ou peut-être même le triple ! », a assuré Karim dans l'interview.
L'attaquant a également évoqué le match contre Chelsea. « Il n'y a pas de favori. Regardez PSG-Real Madrid. Nous étions favoris au match « aller », peut-être. Et au match retour, le PSG était devenu ultra-favori. Donc, ça ne veut rien dire. Chelsea est une très bonne équipe, nous y allons à la recherche d'un bon résultat ». "Pendant la pause j'ai parlé et dit à tout le monde : « Les gars, on va bien. On a encaissé un but mais on a essayé d'attaquer. C'est normal, il faut attaquer. Il faut juste faire attention aux inconvénients. Le PSG n'a pas une possession qui va de l'avant pour dominer. Au contraire, ses joueurs ont la possession pour calmer le rythme lorsqu'ils sont dominés. Ils le font très bien, ils cachent le ballon et essaient de mettre en place des compteurs. La stratégie c'est Verratti, si tu le pousses bien, ils changent de stratégie. Dans les vingt dernières minutes qui lui restaient, il aurait pu faire ce qu'il voulait ».
Le ballon d'or
« J'étais à une époque où tout ce que j'essayais allait m'avoir ». Le Français n'oublie pas non plus le Ballon d'Or : « C'est une motivation, mais pas seulement personnelle. J'inclus l'équipe. Parce que si j'arrive à mener mon équipe à gagner des trophées, il y aura forcément des récompenses individuelles derrière ça ».
Il avoue qu'il n'a pas passé un bon moment avec le Barça lors du dernier Clásico : « El Clásico, depuis les tribunes, j'ai passé un mauvais moment. On était sur une bonne lancée et on avait tout pour continuer. Vous pouvez perdre un match 4-0. Ne vous inquiétez pas. Mais pas comme ça. Nous n'avons rien montré, nous n'avons pas essayé, nous n'avons pas montré qui nous étions. Nous avons laissé jouer les catalans ».
Benzema a des mots d'affection pour son coéquipier Vinicius. « Je ne lui ai pas appris le football. Tout ce que j'ai fait avec lui, c'est lui faire changer d'avis. Avant, il avait une idée à submerger et ensuite, il a changé. Aujourd'hui, il submerge de savoir s'il va marquer, traverser, entrer... Cette année, on dit : « Vinicius ceci, Vinicius cela »... Cependant, c'est le même joueur que la saison dernière. La seule différence est que maintenant il prend les bonnes décisions. Il réfléchit. C'est ce que je lui ai appris ». (Une synthèse rédigée par Rachid Madani)