La République du Yémen réitère sa position constante en soutien à la marocanité du Sahara    Sixième session de la commission mixte Maroc-Yémen: Signature de plusieurs accords et mémorandums d'entente    Le Président de la Transition en Syrie : Nous travaillons pour l'unité du pays et la paix civile    Trump persiste à vouloir expulser les habitants de Gaza malgré le rejet de l'Egypte et de la Jordanie    L'entraîneur marocain Issam Charai rejoint le staff technique des Rangers écossais    Le débat sur le préambule du projet de loi organique sur la grève ravive les tensions au Parlement    Marine Le Pen plaide pour des sanctions fermes contre l'Algérie face à la crise migratoire    « Digital Moroccan Patriots » : une mobilisation citoyenne pour la défense des intérêts du Maroc    Buildings & Logistic Services acquires Logiprod for over 125 Million Dirhams    Secteur non financier : croissance du crédit bancaire de 2,6% en décembre    Maroc-Royaume-Uni : "Le projet Xlinks en quête d'un soutien politique" (Dave Lewis)    Investissements : pourquoi les emplois ont-ils du mal à suivre ?    Recoil obtient l'homologation de son système de lutte aérienne contre les incendies au Maroc et au Brésil    Accor renforce son organisation au Maroc pour accélérer son développement    Fiat Maroc : trois nouveaux modèles pour une mobilité plus verte    Industries manufacturières : Légère baisse de l'indice des prix à la production en décembre, selon le HCP    A Rabat, le Yémen appuie l'intégrité territoriale du Maroc    Une nouvelle ère de coopération entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe    La cellule de Had Soualem liée à Daech illustre le danger de l'enrôlement en ligne    Un élu républicain appelle à la suppression de l'aide américaine à la Tunisie qui connaît une «dérive autoritaire»    Eric Ciotti qualifie l'Algérie d'«Etat voyou» et critique l'inaction du gouvernement face aux errements du régime d'Abdelmadjid Tebboune    Donald Trump: « Pas de survivants » dans le crash près de Washington, une « tragédie aux proportions terribles »    Le 1er Chaâbane de l'an 1446 H correspond au vendredi 31 janvier 2025    Maroc : Une ONG exige le rapatriement du corps de l'auteur de l'attaque au couteau de Tel-Aviv    Le Maroc affirme avoir déjoué un «complot terroriste» contre des installations sécuritaires    Football : Achraf Bencherki s'engage avec Al-Ahly d'Egypte    Hachim Mastour's major comeback in Kings League    Boxe : Le PDG du Glory confirme la possibilité de tenir un événement au Maroc    Coupe d'Excellence / J5: Le derby de Fès en ouverture, ce soir    Europa League : El Kaâbi en tête des buteurs    Intempéries : La NARSA appelle à la vigilance sur les routes    Fondation Mohammed VI : 2024, une année riche en réalisations au service de la famille de l'enseignement    Températures prévues pour le samedi 1er février 2025    Sahara : A FAR drone kills 3 armed Polisario members    OM : Medhi Benatia suspended for three months    Al Ahly signs Moroccan star Achraf Bencharki    FLAM 2025 : La littérature féminine, un vecteur de transformation sociale    Le temps qu'il fera ce vendredi 31 janvier 2025    L'OMALCED et la CNDP appellent à une lutte concertée contre la diffamation et l'extorsion    Botola : La Renaissance Berkane s'impose face à l'AS FAR et prend le large en tête    Société Générale Maroc, partenaire de la 3ème édition du Festival du Livre Africain de Marrakech    Février 2025 : Meydene célèbre la diversité artistique avec une programmation éclectique et inoubliable !    FLAM 2025 : La diversité littéraire africaine à l'honneur    LdC : la phase des barrages promet des affiches choc    Doha Film Institute: Subvention de 47 projets cinématographiques de 23 pays, dont le Maroc    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



MoroccoTech : Un chantier embryonnaire...mais ambitieux
Publié dans L'opinion le 16 - 01 - 2022

Après la marque d'investissement et d'export « MoroccoNow », le Maroc a lancé, vendredi 14 janvier, l'initiative « MoroccoTech ». Une marque nationale qui vise à promouvoir le secteur digital marocain. Détails
Le renforcement du produit local marocain est sans doute l'enjeu de l'actuelle décennie. Cette dernière sera marquée par la relance post crise au niveau de tous les secteurs, notamment numérique. Bien qu'il ait joué un rôle névralgique durant la crise sanitaire pour la continuité des activités du citoyen et de l'Etat, le digital est perçu aujourd'hui comme étant un levier de changement transverse et une pierre angulaire de l'économie nationale.
Valorisation des atouts de « destination tech »
Penché depuis des années sur le développement des secteurs du textile et de l'agroalimentaire, le Royaume se fixe aujourd'hui le cap de la digitalisation « Made in Morocco », et ce, dans le cadre de la mise en place effective du Nouveau Modèle de Développement (NMD). Un choix, loin d'être anodin, qui s'est concrétisé, vendredi 14 janvier, par le lancement de la MoroccoTech dont le coup d'envoi a été donné par la ministre déléguée auprès du Chef du Gouvernement, chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour.
Ladite marque, issue d'une démarche partenariale « public-privé », ambitionne de promouvoir le secteur digital au Maroc, de renforcer sa position en tant que pôle numérique régional, de consolider son poids dans l'économie marocaine et d'amplifier son impact positif sur la société. Contacté par nos soins, Mehdi Alaoui, vice-président de la Fédération des Technologies de l'Information, des Télécommunications et de l'Offshoring (APEBI), a indiqué que « la MoroccoTech est bien plus qu'une marque, il s'agit d'un mouvement mobilisateur et fédérateur des différents acteurs de l'écosystème digital marocain ayant trois objectifs primordiaux ».
Le premier est de reconnaître et célébrer le talent marocain, spécialement dans le domaine de la technologie, tandis que les deuxième et troisième sont respectivement de promouvoir le label « made in Morocco », de donner un gage de confiance aux produits technologiques marocains, ainsi que de pouvoir les exporter à l'étranger.
Le Maroc, hub digital régional
Pour sa part, Mme Mezzour a indiqué que « MoroccoTech se veut une vision pour promouvoir le Maroc en tant que producteur de technologies premium et une destination d'investissement de premier plan, notant que cette initiative soutiendra les efforts phares, programmes, projets et communications autour du Maroc en tant que destination numérique premium ».
Relevant que le Royaume dispose de l'une des meilleures infrastructures des techniques d'information et de communication (TIC) du continent, un des viviers de talents les plus attractifs et des startups à succès, la ministre a affirmé que « le Maroc est déjà un hub digital régional majeur ». Ce dernier, selon ses dires, peut également reposer sur un nombre important d'entreprises innovantes qui accompagnent des clients au Maroc et dans le monde, notamment dans le domaine de l'offshoring, expliquant qu'il « démontre ainsi sa capacité à développer un écosystème digital compétitif à l'international, grâce à ses offres adaptées et à son accompagnement sur-mesure des investisseurs, permettant d'attirer plusieurs entreprises technologiques prestigieuses pour s'établir et investir au Maroc ».
Le digital, créateur de milliers d'emplois
De son côté, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a mis en exergue l'immense potentiel du secteur du numérique pour créer des emplois à la hauteur de la demande intérieure et de celle internationale. Un constat confirmé par Mehdi Alaoui qui a fait remarquer que 100.000 emplois seront créés d'ici 4 ans et que 25% de l'économie mondiale sera une économie numérique. Le vice-président de l'APEBI a ainsi chanté les louanges de l'écosystème du Royaume qui a de nombreux acquis, dont ses compétences humaines dans le domaine de la technologie.
Preuve en est le nombre des Marocains spécialisés en la matière, répartis sur les quatre coins du globe, qui est de 300.000. En dépit de cela, notre interlocuteur a précisé qu'«il est nécessaire de former au moins 200.000 personnes dans les technologies », tout en indiquant que « nous souhaitons aller encore plus loin et de nous améliorer, notamment dans le domaine des start-ups puisque nous sommes toujours loin dans les levées de fonds. Une problématique qui sera résolue par la MoroccoTech grâce à son ambition de mettre en place une startup action qui aide les petites et très petites entreprises dans tous les secteurs ».
M. Sekkouri a, in fine, exprimé sa volonté de travailler avec le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, afin de fournir les moyens nécessaires, notamment les budgets, les formations et les techniques alternatives de formation avec le soutien des différentes parties prenantes.
3 questions à Nasser Kettani
« Dans un monde en phase de transition numérique, nos réflexes sont devenus Digital 1st »
Nasser Kettani, expert en digital et membre du bureau de l'APEBI, répond à nos questions concernant la MoroccoTech.
- Pensez-vous que le Maroc a les compétences humaines et financières nécessaires pour réussir à devenir une « nation digitale » ?
- Tout à fait, nous avons une expertise digitale demandée par le monde entier. La preuve est le nombre de sociétés internationales qui viennent s'installer au Maroc grâce aux compétences humaines qui représentent le premier facteur clé de leur décision. Le Maroc dispose aujourd'hui d'une nouvelle génération de leaders dotés d'un savoir académique avancé dans le digital. Dans un monde en phase de transition numérique, nos réflexes sont devenus « Digital 1st ».
- Depuis des années, le Maroc souffre d'un énorme problème en matière d'immigration des cerveaux, y compris dans le domaine du digital. Dans quelle mesure ce genre d'initiative pourrait pallier cette situation ?
- S'il y a fuite des cerveaux, c'est bien la preuve que nos talents sont demandés. MoroccoTech va nous permettre d'intensifier la formation des talents dont nous avons besoin pour attirer davantage les investisseurs dans notre pays et réaliser notre transition digitale, et ce, en créant encore plus d'opportunités pour cette catégorie lui permettant de travailler sur des projets technologiques innovants.
- Comment la MoroccoTech pourrat-elle accompagner l'ensemble des écosystèmes marocains dans leur transformation numérique ?
- MoroccoTech va catalyser les efforts de l'écosystème Digital Tech au Maroc en joignant les efforts des divers acteurs des secteurs public et privé, à savoir le gouvernement, les grandes et petites entreprises, les innovateurs, les universités, etc. Ces derniers partagent tous les mêmes visions, passions et engagements sous le slogan commun : Travailler ensemble pour bâtir une société numérique innovante.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.