L'approche proactive du Maroc dans la gestion de la pandémie de Covid-19 a été mise en relief, mardi, dans le cadre de la 15ème session de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED). « Face aux effets de la pandémie de la Covid-19, le Maroc a démontré une réactivité remarquable aussi bien sur le plan sanitaire que sur les plans économique et financier », a souligné l'ambassadeur représentant permanent du Royaume à Genève, Omar Zniber, qui présentait la déclaration du Maroc. « Le Royaume a réussi à se distinguer comme étant un pays qui a su agir lors de la crise sanitaire pour en faire une opportunité et lancer un ambitieux programme de réformes, à travers la création d'un Fonds d'investissement stratégique pour soutenir le secteur privé, la refonte du cadre de la protection sociale pour promouvoir le capital humain et la restructuration du vaste réseau d'entreprises publiques marocaines », a-t-il poursuivi. Garantir l'autosuffisance Dans le cadre de sa stratégie visant à promouvoir l'autosuffisance et la souveraineté sanitaire, et afin de contribuer aux efforts internationaux dans le domaine de la fabrication de vaccins, le Maroc a initié un partenariat pour la fabrication locale de vaccins avant la fin de l'année en cours, ce qui lui permettra d'agir davantage aussi bien au niveau continental qu'international, et à avoir la capacité de fournir aux pays africains des vaccins contre le Coronavirus, a relevé l'ambassadeur. M. Zniber a indiqué dans ce sens que le Maroc souscrit aux efforts de la CNUCED en faveur d'un système économique, commercial et financier mondial plus équitable et plus propice au développement. Dans cet esprit, la CNUCED est bien placée pour répondre aux nouvelles difficultés liées à la santé, la migration, les catastrophes naturelles et aux changements climatiques qui se répercutent sur le développement. Des défis multiples Il a par ailleurs souligné les multiples défis liés au contexte particulier dans lequel se tient cette conférence, plaidant pour une série « d'actions prioritaires à prendre », notamment la promotion d'une action internationale visant à accroître la cohérence et la cohésion des systèmes commerciaux, financier et monétaire internationaux, ainsi que la gouvernance économique et monétaire, outre l'accroissement de l'aide publique au développement à un niveau permettant aux pays du Sud, notamment africains, d'assurer le financement adéquat de leur politique de développement. Il s'agit, de même, de faire de la coopération Sud-Sud un levier pour soutenir le redressement de l'économie mise à mal par la pandémie, d'accorder l'aide nécessaire aux pays en développement, notamment les pays africains, pour leur permettre de promouvoir des chaînes de valeur régionales, l'élaboration d'une solution durable de l'endettement des pays en développement et des PMA, a plaidé le diplomate marocain.