A l'approche de leur rentrée scolaire, prévue le 4 octobre, les étudiants ingénieurs appellent les autorités compétentes à répondre en faveur de leurs revendications, à savoir l'ouverture des internats et l'adoption du système d'enseignement en présentiel. Dans le cadre des avis du ministère d'éducation, les étudiants ingénieurs, notamment de Rabat, estiment qu'ils souffrent jusqu'à présent d'une sorte de marginalisation de la part des autorités puisqu'ils n'ont pas encore donné de réponse définitive à leurs questions concernant le mode d'étude et l'ouverture des internats, peut-on lire dans un communiqué de l'Association des Etudiants de l'Ecole Nationale de l'Industrie Minérale. La même source a précisé que ces étudiants s'inquiètent pour leur formation et leur position dans le marché du travail de demain du fait que la situation actuelle les a privés de combiner entre le théorique et le technique. « La formation normalement répartie en théorique et technique manque de travaux pratiques ainsi que de sorties pédagogiques », a-t-elle expliqué. Outre cela, l'association a noté qu'il s'est avéré que le mode distanciel, qui s'est manifesté comme seul recours afin d'assurer la continuité de la formation des élèves ingénieurs au niveau national, n'a été appliqué qu'aux établissements publics et en particulier, ceux de la capitale. « Les écoles privées ont bénéficié d'une formation présentielle totale accompagnée d'une vie estudiantine parfaitement normale. Sans oublier les événements, les activités parascolaires actives et les soirées qu'organisaient les étudiants au sein de celles-ci dans une période qui était extrêmement critique », a-t-elle regretté. Tout en considérant que la modalité distancielle n'est autre qu'une marginalisation claire et nette à l'égard du futur socle de la société, ladite association a indiqué que les élèves ingénieurs de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Rabat ne sont pas prêts à revivre ce désarroi qui a perturbé le cours normal de leurs vies tout en les amenant à se soucier davantage de leur avenir qui s'avère de plus en plus ambigu. L'association des Etudiants de l'Ecole Nationale de l'Industrie Minérale a, in fine, fait savoir que si ce scénario de la fermeture ne prend pas fin dans les 48h annoncées dans le dernier conseil ministériel, les étudiants seront absolument prêts à défendre fortement leur cause.