Le Parlement espagnol a rejeté une proposition de loi présentée par le Parti d'extrême droite VOX, de mettre les enclaves de Sebta et Melilia sous le bouclier de l'OTAN et ce au moment où les relations entre Madrid et Rabat s'améliorent après la crise du "Ghali Gate". Détails. Le Congrès des députés espagnols a rejeté une proposition du Parti d'extrême droite Vox d'inclure les enclaves de Sebta et Melilia dans l'alliance militaire transatlantique (OTAN). Cette proposition de loi a été présentée par le député Agustín Rosety, porte-parole de VOX à la Commission de la défense. Lequel a justifié la revendication de son Parti par des arguments manifestant une crainte excessive à l'égard du Maroc. Parmi les arguments allégués pour faire appel à l'intervention de l'OTAN, "l'invasion migratoire de Sebta, le réarmement évident du Maroc et le dynamisme que connaît l'action étrangère du Royaume", jugé préjudiciable aux intérêts espagnols aux yeux du Parti extrémiste. Agustin Rosety, persuadé à tort que le Maroc est une "menace latente", a indiqué que les enclaves autonomes sont "une partie constitutive du territoire national, "ni plus ni moins que Cadix, Barcelone ou Bilbao", soulignant la nécessité de les protéger. Ce n'est un secret pour personne que le Maroc revendique, sans aucun fondement, nos enclaves sur la côte africaine", a-t-il argué. Evidemment, ces arguments n'ont pas convaincu la Commission de la Défense du Parlement espagnol, qui a aussitôt rejeté la proposition de loi, vu qu'elle est jugée inopportune, au moment où les relations entre Rabat et Madrid s'améliorent après la crise diplomatique sans précédent due à l'affaire Brahim Ghali. La réconciliation entre les deux pays a été confirmée par les deux parties, le discours royale du 20 août a fait part de la volonté du Maroc de construire les relations avec l'Espagne sur de nouvelles bases plus solides. De son côté, le Chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez s'est montré optimiste quant à l'avenir des relations bilatérales, annonçant, lors de sa participation aux travaux de l'Assemblée Nations unies, la tenue prochaine d'une rencontre de haut niveau.