Le Sénat espagnol a massivement rejeté un amendement sur la réforme de la loi de l'éducation nationale visant à intégrer la darija et Tamazight dans le programmes éducatives. Une mesure de plus en plus revendiquée par la communauté marocaine en Espagne, surtout dans les enclaves de Sebta et Melilia. Le voisin ibérique semble réticent à renforcer l'ouverture culturelle en refusant d'intégrer les langues étrangères et surtout celles provenant du Maroc. Selon Ceuta TV, le Sénat espagnol a rejeté une proposition de loi du groupe de la coalition « Compromís », destinée à amender la loi organique sur l'enseignement des « langues co-officielles ». Elle prévoit la protection et l'intégration des langues parlées en Espagne mais qui ne sont pas officiellement reconnues à l'instar de la « darija » ou de « Tamazight ». Avec une majorité écrasante de voix (253 sur 262), les sénateurs espagnols, dont ceux du Parti socialiste ouvrier espagnol, du Parti populaire et de Vox, ont tous rejeté ce nouvel amendement. Alors que l'usage de l'arabe dialectal et de Tamazight est de plus en plus fréquent, surtout dans les enclaves de Sebta et Melilia, ce rejet vise à réduire le champ de la pluralité linguistique, limitée aux langues espagnoles locales. Pour sa part, le parti Vox a justifié son refus par le fait que l'enseignement de la langue arabe et notamment la Darija et Tamazight ne fera que compliquer l'intégration sociale et éducative pour la population locale des enclaves et favorisera l'échec scolaire.