Comme le veut la coutume, les démagogues proposent toujours des solutions simplistes, à des problèmes complexes. C'est le cas du parti d'extrême droite Vox qui tient toujours à créer un mur en dur autour de l'enclave spoliée de Sebta, en plein territoire marocain. Alors que les relations maroco-espagnoles n'arrivent toujours pas à sortir de l'ambiance nuageuse suite à l'hostilité obsessionnelle de certains membres du gouvernement ibérique envers le Maroc, le parti d'extrême droite fait une énième sortie pour faire valoir l'importance de construire un mur d'une épaisseur, résistance et hauteur qui le rendent infranchissable, dans la préside occupée de Sebta.
Le porte-parole de Vox au Parlement de Sebta, Carlos Verdejo, a indiqué lors de l'Assemblée de Sebta que l'édification d'un tel mur permettrait de «défendre la ville d'une future révolution au Maroc», rapporte Ceuta Actualidad. Il a ajouté que «si demain il y a une révolution au Maroc, je ne vois pas comment vous et moi affronterons les masses de migrants marocains qui arriveront à Sebta».
L'idée, défendue par le porte-parole, a été accueillie avec étonnement par tous les groupes politiques de l'Assemblée, indique le journal espagnol. Le socialiste Manuel Hernández a même accusé Vox de promouvoir le populisme. Les députés ont également rejeté une proposition du parti d'extrême droite criminalisant l'immigration irrégulière.
Dans ce sens le porte-parole du Parti Populaire (PP), Carlos Rontomé, a fustigé Vox en les appelants à s'éloigner des discours simplistes sur l'immigration et offrir aux citoyens des explications et des solutions concrètes.
Rappelons qu'en 2019, les députés avaient rejeté cette même proposition. Critiquant le populisme inquiétant de Vox, le PP avait défendu l'option d'une immigration «réglementée et organisée», appelant à renforcer le contrôle aux frontières avec des moyens humains et techniques en se basant sur la coopération avec d'autres pays.