Le leader du parti d'extrême droite Vox a réaffirmé son appel à la construction de murs autour des enclaves de Sebta et Mélilia pour contrer l'immigration illégale. Le parti d'extrême droite Vox persiste et signe. Lors d'une visite mercredi dernier à Sebta dans le cadre de la campagne électorale, Santiago Abascal, le chef de cette formation radicale a réitéré son appel à la construction de «murs infranchissables», autour des enclaves de Sebta et Mélilia. Toutefois, le leader extrémiste n'a pas précisé qui mettra la main à la poche pour financer cette chimérique infrastructure. «Une nation sans frontières n'est pas une nation», a-t-il clamé devant les agents espagnols, très réceptifs aux messages aux relents nationalistes de Vox. Le controversé chef politique extrémiste a ajouté «qu'une nation avec des frontières mal défendues ne serait plus une nation car les frontières servent à protéger la sécurité, la liberté et la prospérité», a-t-il ajouté. Pour le député espagnol, la solution passe par «la construction d'un mur où personne ne peut se faire mal mais que personne ne peut franchir illégalement». Le chef nationaliste s'est dit préoccupé par la «recrudescence des assauts sur l'enclave» et par les «conséquences de l'immigration illégale». Une contre-vérité puisque les entrées des migrants illégaux reculent, comme en attestent les données publiées par le ministère espagnol de l'Intérieur. Toujours en surfant sur cette fibre nationaliste, le leader d'extrême droite a exprimé son souhait de voir les forces armées impliquées dans cette «lutte», tout en la dotant de moyens humains et matériels nécessaires pour faire face aux flux migratoires. De fait, Vox ne cesse de réclamer une militarisation des zones frontalières de Sebta et Mélilia, en ce qui semble être une démonstration de force à l'adresse du Maroc. À ce sujet, Abascal appelle à ce que la présence militaire soit renforcée, du moins jusqu'à ce que la sécurité soit établie une fois les murs érigés. Le leader extrémiste tout en reconnaissant que les «migrants trouveront d'autres issues pour entrer» estime que ce mur contribuerait à renvoyer le message selon lequel «ni l'Espagne ni l'Europe ne peuvent recevoir tous les migrants africains». Durant cette visite éclair au préside, le chef de l'extrême droite a indiqué que les migrants doivent comprendre que s'ils tentent de franchir illégalement l'enclave, ils seront rapatriés. Or, en aucun moment il ne cite l'importance de la collaboration du Maroc pour pouvoir mener à terme ce refoulement, tributaire de l'accord des autorités marocaines. En somme, son discours belliqueux confirme les intentions de ce parti à l'égard du Maroc. Régissant à propos de ces déclarations incendiaires, la porte-parole du parti local MDyC a estimé qu'Abascal est une «absurde imitation de Trump». Celle-ci a ajouté que les politiques de discorde et d'affrontements n'ont pas de place à Sebta.