Après plus d'une semaine d'hospitalisation en Espagne, le leader des séparatistes du Polisario pourrait être bientôt traduit devant la justice espagnole. En témoigne la convocation émise par l'Audiencia Nacional pour une audition le 5 mai. L'Audiencia Nacional via le juge d'instruction numéro 5, Santiago Pedraz Gomez basé à Madrid aurait, selon le site Estrecho news, émis une convocation pour le 5 mai à l'égard de Brahim Ghali, leader des séparatistes du Polisario, actuellement hospitalisé dans la région de Saragosse. Cette décision du juge d'instruction espagnol ferait suite à une plainte déposée par El Fadel Breika, un ex membre du Polisario disposant de la nationalité espagnole, pour torture, séquestration et détention arbitraire", révèle la même source qui précise que : "Le mandat du juge aurait été émis bien avant l'hospitalisation du leader des séparatistes en Espagne". Le choix de Madrid d'accueillir Ghali sur son territoire a déclenché une nouvelle crise entre les deux Royaumes. En témoigne la récente sortie médiatique de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères où il dénonce la posture de Madrid vis-à-vis de la première cause du Maroc envers laquelle l'Espagne fait preuve d'une duplicité de plus en plus manifeste, et de moins en moins tolérée par Rabat. La révélation d'Estrecho News qu'il faut considérer avec beaucoup de prudence en attendant sa confirmation via un canal officiel, marquerait, au cas où cette audition aurait bien lieu, le retour de l'Espagne à la conformité démocratique basée sur le principe de la séparation des pouvoirs, exécutif et judiciaire en l'occurrence. Il est d'ailleurs intéressant de relever que l'annonce de cette convocation intervient trois jours après les récents propos de la ministre espagnole des affaires étrangères, Arancha Gonzalez qui avait habilement suggéré qu'il y aurait une suite judiciaire à l'affaire Ghali. Rappelons que ce dernier qui serait hospitalisé en Espagne en raison d'une contamination au Covid, était entré dans ce pays de manière tout à fait illégale et sous une fausse identité. Un subterfuge élaboré avec la complicité active des services algériens et la passivité de l'exécutif espagnol, visant à l'extirper aux griffes de la justice ibère devant laquelle il fait l'objet de plusieurs plaintes pour crimes contre l'humanité, torture, sequestration et viol.