Yassine Razine, Reda Al-Aafiqi, Noureddine Al-Hichu et Mohamed Makdar, ont retrouvé la liberté. Les quatre jeunes, interpellés lors des manifestations du 5 février à Fnideq, ont pris connaissance de leur verdict dans la soirée du 16 février. En effet, Le tribunal de première instance de Tétouan a condamné les détenus à six mois de prison avec sursis, ce qui implique leur libération immédiate. En outre, selon des échos de la société civile locale, les autorités auraient commencé à compter les personnes impactées par la fermeture des frontières entre Fnideq et la ville occupée de Sebta. Les autorités locales prévoient la distribution de cartes d'aide sociale à ces personnes, afin de les faire bénéficier temporairement d'une aide financière mensuelle fournie par le Délégation de l'Entraide Nationale. A ce titre, Mohamed Abgar, avocat et membre du mouvement citoyen For The City of Fnideq, nous a expliqué qu'initialement « ces aides devaient concerner les personnes qui travaillaient dans la ville occupée ». Rappelons que le 5 février, la colère des habitants de la petite ville de Fnideq s'est exprimée par la tenue d'un sit-in «non-autorisé» au niveau du boulevard Mohammed V. À quatre kilomètres de la frontière avec la ville occupée de Sebta, ils avaient envahi les rues de Fnideq pour réclamer la réouverture de Bab Sebta, point de passage des personnes et marchandises vers le Maroc et principal canal de contrebande en provenance d'Espagne.