La population de Fnideq semble avoir choisi les vendredis pour manifester leur mécontentement et désarroi. Ce vendredi 12 février, les habitants de la ville ont encore une fois investi la rue, protestant contre la détérioration de leurs conditions économiques. Les mesures d'accompagnement annoncées par les autorités tout au long de la semaine, ne semblent pas convaincre du côté de la population de Fnideq. Une semaine jour pour jour après la manifestation du 5 février, les habitants de Fnideq réinvestissent les rues de la ville ce vendredi 12 février pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie depuis la fermeture de la frontière avec la ville occupée de Sebta depuis plus d'un an. . La distribution par les autorités de paniers alimentaires durant les derniers jours, ne semblent pas avoir découragés les habitants de la ville frontalière de se mobiliser une seconde fois. A l'heure où nous mettions cet article en ligne, la concentration était pacifique, contrairement à la semaine dernière, où les manifestations se sont terminées par des heurts entre une partie des protestants et les forces de l'ordre. Depuis le Wali de la région aurait selon source proche du dossier, tenu des réunions avec des acteurs politiques et associatifs afin de trouver des solutions à même d'atténuer la tension. Par ailleurs, le « Groupe de Réflexion pour Fnideq » a lancé une initiative citoyenne pour débloquer la situation. Le mouvement a ainsi décidé de recourir aux mécanismes de démocratie participative inscrits dans la constitution de 2011, en lançant une pétition adressée au Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, à travers laquelle le groupe espère arriver à exiger des alternatives économiques à la contrebande au passage de la ville occupée de Sebta. À ce titre, notre source a précisé que le processus de signature de la pétition a débuté ce vendredi 12 février 2021, dans toutes les préfectures et les provinces de la région. L'objectif de cette pétition est de faire pression sur les responsables de la Région par le biais de mécanismes constitutionnels, de manière à les inciter à programmer des points relatifs à la question, à l'ordre du jour de sa prochaine session, et élaborer en urgence un programme de projets au profit d'une partie de la population. Rappelons qu'à l'issue des manifestations du 5 février, les autorités avaient annoncé le lancement officiel d'un programme relatif à « l'élaboration et la mise en œuvre de mécanismes d'appui et d'accompagnement visant à impulser l'employabilité et promouvoir l'entrepreneuriat au profit des personnes en situation de précarité, notamment les femmes et les jeunes ». Un programme qui comporte la création d'une zone d'activité économique dans la commune de Fnideq, la mise en place d'un mécanisme de stimulation financière pour capter des investissements au niveau de la zone d'activités économiques de Tétouan Park ou encore la création d'initiatives incitatives pour accompagner le tissu entrepreneurial.