Le ministre de la Culture, de la jeunesse et du sport, Othmane El Ferdaous, a affirmé, lors de la présentation du budget sectoriel de la culture au titre de 2021 devant la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, que la mise en œuvre du plan de relance du secteur culturel sera prioritaire. Outre l'annonce d'une étude à mener pour permettre l'élaboration de la stratégie relative à la culture et à la création, Othmane El Ferdaous a particulièrement insisté sur la promotion de la valeur ajoutée des sites historiques, par la mise en place d'un système informatique pour contrôler l'accès aux divers sites, ainsi qu'un système informatique géographique pour le patrimoine culturel national. Dans la foulée, il sera question également de la création d'une mesure d'appréciation du PIB du secteur de la culture et d'un système de numérisation de l'opération de subvention et d'octroi de la carte de l'artiste.
Dans le cadre du plan de décollage culturel, El Ferdaous a rappelé la finalisation des projets programmés au titre des conventions signées devant SM le Roi Mohammed VI, et les chantiers en cours : Dar El Baroud à Salé, restauration des murailles de Tinmel et du site d'Aghmat, notamment, oublier le programme de partenariats et des projets initiés dans le cadre de la coopération internationale, en particulier les évènements de l'université Moulay Ali Charif à Rissani et Rabat capitale de la culture africaine.
Le ministre de la Culture a fait état du projet de loi portant sur la protection du patrimoine matériel et immatériel, le projet de décret relatif à l'Institut national des beaux-arts de Tétouan et celui en lien avec le Prix national du théâtre. Sur les effets de la pandémie de Covid 19, a affirmé que 1400 activités culturelles et artistiques ont été organisées à distance, sans donner d'indications sur ces activités, l'impact enregistré et les modalités de financement de telles activités.
Le secteur de la communication et les entreprises de presse ont également fait l'objet d'une présentation avec l'annonce d'un montant supplémentaire de 30 millions de dirhams « pour soutenir le reste des entreprises de presse en conformité avec la loi ». Ce montant vient s'ajouter au budget sectoriel de l'année 2020, aux 150 millions octroyés pour la prise en charge des salaires des employés et des journalistes des entreprises de presse, malmenées et mises à l'arrêt par la pandémie Covid 19, sans oublier les montants de 15 MDH pour appuyer les radios privées et les 15 MDH pour venir en aide à la distribution de journaux.
Si rien de particulièrement précis n'a été avancé par le ministre de la Culture, annonce a, néanmoins, été faite de la tenue d'un débat national, en cours de préparation, avant la fin de l'année en cours, avec la participation des différents acteurs de la presse écrite afin d'élaborer un nouveau système d'appui à la presse pour l'année 2021.
Les chiffres montrent que la presse écrite, en net recul, passant de 252 en 2018 à 105 journaux cette année, a subi la pandémie Covid 19 de plein fouet, au contraire de la presse électronique qui a déposé 1016 demandes d'autorisations de création de sites jusqu'à fin septembre 2020. Dans le même registre ce sont 546 journaux électroniques qui ont mis leur situation en conformité avec les dispositions de la loi sur la presse et l'édition.