Plusieurs experts marocains participent à la quatrième réunion de "l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire", qui s'ouvre lundi à Madrid, a appris la MAP auprès des organisateurs. Le Maroc, qui sera représenté par des experts de divers départements concernés par la lutte contre le terrorisme, avait abrité en octobre 2006 une réunion de treize Etats participants qui a adopté une déclaration de principes. L'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) avait pris part à la rencontre de Rabat en tant qu'observateur. "L'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire" a été lancée conjointement, le 15 juin 2006 en marge du sommet du G8 de Saint-Pétersbourg (Russie), par les présidents américain Gorges W. Bush et russe Vladimir Poutine. Cette initiative, qui s'appuie sur le droit international, vise à renforcer les capacités nationales et internationales pour lutter contre la menace d'actes de terrorisme nucléaire et empêcher l'accès des terroristes aux matières nucléaires et radioactives. La rencontre de Madrid, qui se propose d'accueillir de nouveaux Etats adhérents, procèdera à l'évaluation de l'exécution du plan de travail fixant les actions prioritaires comme le contrôle des matériaux nucléaires au niveau des frontières et l'échange d'informations en matière de lutte contre le terrorisme nucléaire. Le renforcement de la coopération entre les secteurs public et privé dans le domaine nucléaire sera aussi au centre des discussions, d'autant que le secteur privé joue un rôle primordial en matière d'approvisionnement nucléaire dans plusieurs pays à travers le monde. Lors de la deuxième réunion de l'Initiative, qui a eu lieu à Ankara (Turquie) les 12 et 13 février 2007, les Etats participants ont rappelé leur intérêt pour l'Initiative et se sont mis d'accord sur un plan de travail et sur les critères d'entrée des nouveaux Etats participants, excluant l'Iran et la Corée du Nord. La troisième réunion de l'initiative, qui a permis d'accueillir de nouveaux Etats participants et d'étudier les évolutions du plan de travail, s'est tenue les 11 et 12 juin 2007 à Astana (Kazakhstan). En vertu de la Déclaration de principes de l'Initiative globale pour combattre le terrorisme nucléaire, les Etats participants s'engagent à "mettre en place une capacité de partenariat afin de lutter contre le terrorisme nucléaire de façon déterminée et systématique, dans le respect des pouvoirs et obligations juridiques nationaux". La déclaration s'appuie aussi sur les instruments juridiques internationaux, notamment la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, la Convention sur la protection physique des matières nucléaires, les résolutions 1373 et 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les Etats participants s'engagent à développer et améliorer des systèmes de comptabilité, de contrôle et de protection physique pour les matières et substances nucléaires et radioactives, renforcer la sécurité des installations nucléaires civiles, améliorer la capacité à détecter les matières et substances nucléaires et radioactives, afin de prévenir le trafic illicite de ces matières et substances et mettre en place une coopération en matière de recherche et développement sur l'interopérabilité des systèmes de détection nationaux. Améliorer la capacité des participants à rechercher, saisir et exercer un contrôle sécurisé sur les matières et les substances nucléaires et radioactives détenues de façon illégale ou sur les dispositifs utilisant ces matières et ces substances, figurent aussi parmi les principes de cette déclaration.