Les langues se délient concernant les résultats de la présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC). Nombreuses sont les sources bien informées qui donnent d'ores et déjà Martin Fayulu gagnant. Le candidat de l'opposition aurait totalisé 63% des voix, surclassant ainsi, et de loin, Ramazani Shadari avec 18% et Etienne Tshisekedi avec 17%. Le blogueur Francis Bensimon vient de publier ces chiffres sur la plateforme de blogging du site français Mediaparat. Officiellement, les résultats officiels, qui devaient être donnés dimanche dernier, se font toujours attendre. Tous les regards restent donc tournés vers la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette instance n'a pourtant pas encore fixé de date pour la proclamation de ces résultats. D'où les questions, légitimes, que se posent les Congolais et l'opposition. Ces derniers craignent que ce temps mort n'est rien d'autre qu'une tentative de faire pencher, de force, la balance électorale vers le camp de Kabila. Certains estiment plutôt qu'il essaie plutôt d'enterrer définitivement le processus électoral. Ce scénario du pire pourrait replonger la RDC dans le chaos. Le président sortant, écrit le blogueur Bensimon, préférerait ce pis-aller, qui pourrait lui offrir un prétexte pour annuler les élections et rester à la tête de l'Etat, qui est faillite. «Le cafouillage que connaissent les élections est déjà une preuve que Kabila n'a rien fait pour le pays», conclut-il. D'ailleurs, a déjà annoncé qu'elle connaît déjà le nom du vainqueur. Mieux, leur réponse a été claire en réaction à la demande du Président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, Corneille Nangaa, qui a écrit aux évêques, leur demandant notamment de faire un démenti formel pour «avoir donné les tendances et les résultats provisoires avant la publication par la Commission électorale nationale indépendante». «On ne peut démentir que ce qui n'est pas vrai. La vérité est là », a déclaré Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, président de la CENCO. La messe est dite. Les USA préviennent des risques de dérapage en RDC et la communauté internationale doit, elle aussi, assumer ses responsabilité. Article lié : RDC: La Commission électorale ne tient pas parole