Rendez-vous incontournable du festival du film de Marrakech, les Masterclasses offrent, encore une fois, une chance inouïe aux professionnels, aux étudiants et aux cinéphiles d'écouter les faiseurs du cinéma. Trois grands maîtres du cinéma international assureront ces masterclasses d'exception : Abbas Kiarostami, l'un des maîtres incontestés du cinéma iranien et auteur mondialement reconnu. Il fut récompensé dans les plus grands festivals : Palme d'or à Cannes pour le Goût de la cerise et Prix spécial du jury à Venise pour Le vent nous emportera… Grand ami de Marrakech, le festival lui avait rendu hommage en 2005, animant par la même occasion un atelier à l'intention des jeunes cinéastes marocains. En 2009, il préside le jury de la neuvième édition. Aujourd'hui, il revient à la ville ocre pour parler de sa conception du cinéma déclinée à travers une œuvre devenue universelle par son écriture qui mêle subtilement poésie, force et fragilité. Park Chan-wook, cinéaste et scénariste sud-coréen, présent à Marrakech pour l'hommage qui lui sera rendu interviendra également en masterclasse. Auteur d'une œuvre forte, récompensée à travers le monde, à Cannes par exemple où il décroche le Grand prix en 2004 et le Prix du jury en 2009 ; une œuvre qui dit avec élégance et émotion, la cruauté et la complexité des relations humaines. Son film Stoker (2013), son premier film à Hollywood, est un modèle de mise en scène, revisitant Hitchcock à sa manière. L'autre masterclasse sera donnée par un ancien membre du jury du FIFM 2013, le cinéaste allemand d'origine turque, Fatih Akin. Véritable enfant prodige du cinéma allemand ; issu de la banlieue ouvrière et populaire de Hambourg, Akin a d'abord rêvé d'être acteur à La Bruce Lee avant de passer derrière la caméra réalisant des films qui attirent très vite l'attention. C'est ainsi qu'il décroche l'Ours d'or à Berlin en 2004 pour Head-on. Loin de s'enfermer dans une approche identitaire sclérosée, son cinéma aborde la réalité multiculturelle des sociétés modernes avec fougue dans le sillage du cinéma de Martin Scorsese dont il est un grand admirateur. En 2014, il aborde dans The Cut, un sujet tabou dans le pays de ses parents, le génocide arménien. Grand cinéphile, Akin aime le cinéma dans toute sa diversité géographique et esthétique.