Après plus de dix mois de crise et de bras de fer, la situation pourrait se débloquer finalement. Le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, Azeddine El Midaoui, a fait une proposition qui semble répondre aux principales doléances des étudiants en rogne. Une nouvelle tentative de trouver un accord susceptible de désamorcer une crise qui paralyse les Facultés de médecine depuis presque une année. Le maintien de la septième année d'études pour les étudiants actuellement en deuxième année et au-delà et la levée des sanctions constituraient les principaux termes de cette nouvelle proposition formulée vendredi dernier à Rabat par le ministère de l'Enseignement supérieur via le Médiateur du Royaume. Selon cette dernière, la décision de réduire la durée des études à six ans ne s'appliquerait pas aux « anciens » étudiants. Elle ne concernera pas les promotions ayant intégré les Facultés de médecine avant le 13 mars 2023, date de la publication de l'arrêté ministériel au Bulletin officiel. Ces promotions pourront ainsi compléter la durée de formation appliquée avant l'entrée en vigueur de la nouvelle réforme c'est-à-dire sept ans au total. Dans un revirement remarquable, le ministère a également convenu de lever les sanctions disciplinaires infligées aux étudiants tout en réorganisant la représentation étudiante au sein des facultés. Autre disposition, la tutelle s'engage à respecter les conclusions des précédents dialogues, en particulier la réforme du troisième cycle et l'augmentation des bourses. Des propositions pour d'enterrer la hache de guerre après presque une année « d'hostilités » entre le ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé d'un côté et les futurs médecins d'un autre. « Les étudiants vont discuter et examiner la proposition, ce mardi 5 novembre lors des assemblées générales convoquées par la Coordination nationale des étudiants en médecine et prévues à partir de 15h00 dans les différentes facultés de médecine », nous explique au téléphone Yasser Akif, de la commission Communication de la coordination. « Quant au vote pour ou contre, il s'opérera demain mercredi 6 novembre », ajoute l'étudiant en refusant de donner plus de détails sur la proposition ministérielle et les premiers feed back. Les étudiants diront-ils finalement oui à l'offre du nouveau ministre ? A suivre