La crise qui secoue les étudiants en médecine, avec plus de dix mois de boycott des cours, des examens et des stages hospitaliers, semble enfin s'acheminer vers une issue tant espérée. Ce tournant majeur découle de la proposition audacieuse du nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, qui a apporté des réponses aux principales revendications des futurs médecins, notamment en validant la non-réduction de la durée de formation à six ans, avec un effet rétroactif. Selon les informations recueillies par Hespress FR, la Coordination nationale des étudiants en médecine générale, dentaire et pharmacie se prépare à organiser des assemblées générales ce mardi. Ce rendez-vous crucial permettra aux étudiants de voter sur la récente proposition présentée par le ministère, relayée par l'Institution du Médiateur du Royaume, une intervention qui pourrait bien sceller le sort de ce mouvement. En parallèle, une source proche du dossier a révélé qu'un collectif de parents d'étudiants des facultés de Rabat, Fès et Casablanca a lancé un appel solennel aux futurs médecins, les exhortant à accepter cette nouvelle proposition ministérielle. Ce compromis, selon eux, « respecte la légitimité juridique, évite les effets rétroactifs des lois et ouvre des perspectives d'amélioration tout en soutenant les représentants étudiants dans une gestion apaisée de cette situation« . Ces parents encouragent une forte participation aux assemblées prévues ce mardi 5 novembre 2024, espérant que leurs enfants voteront favorablement pour « mettre un terme à cette épreuve collective qui a trop duré« . Dans un communiqué, ils insistent sur l'importance d'un vote positif pour appuyer le processus de dialogue initié avec le ministre El Midaoui, qu'ils perçoivent comme un signal de confiance envers la capacité des acteurs académiques à réformer le système tout en tenant compte des enjeux sociaux et sanitaires du pays. Dans cette offre finale, le gouvernement a en effet consenti à plusieurs concessions majeures qui marquent une rupture avec la gestion de l'ancien ministre Abdellatif Miraoui. Une source proche du ministère confirme que l'application des nouvelles lois ne sera pas rétroactive : ainsi, la réduction de la durée des études à six ans ne s'imposera pas aux promotions ayant entamé leur parcours avant le 13 mars 2023, date de publication du décret ministériel dans le Bulletin officiel. Les étudiants inscrits durant l'année universitaire 2022-2023 et antérieure conserveront leur parcours initial de sept ans. En outre, le ministère s'engage à lever les sanctions disciplinaires qui pesaient sur les étudiants grévistes et à réformer la représentation étudiante dans les instances décisionnelles des facultés, renforçant ainsi leur rôle dans le processus réglementaire. D'autres avancées concernent également l'augmentation des bourses et la réforme du troisième cycle, en ligne avec les accords antérieurs. Face à cette perspective de sortie de crise, les parents des étudiants rappellent que le retour à la normale dans les facultés permettrait de soulager les souffrances des jeunes suspendus de leurs études et de pacifier les tensions. Ils espèrent aussi que cette résolution mettra fin aux poursuites judiciaires pesant sur les 27 étudiants concernés. Enfin, les parents des futurs médecins saluent l'attitude ouverte et constructive du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et du nouveau ministre Azzedine El Midaoui, estimant que cette proposition pourrait sauver l'année universitaire 2023-2024, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère pour la formation médicale au Maroc.