Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en coordination avec la Délégation permanente du Maroc auprès de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a officiellement dénoncé l'utilisation par le régime d'Alger d'une photo et de séquences vidéo d'un caftan purement marocain, le Ntaâ de Fès, dans un dossier algérien présenté devant l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Le Royaume appelle l'organisation onusienne au retrait simple de ces illustrations «ne correspondant absolument pas à l'élément introduit pour inscription» et à la vigilance contre pareilles tentatives d'usurpation, devenues récurrentes. Signée par le ministre de la Culture, Mohamed Mehdi Bensaid, la plainte a été adressée à la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, en signalant la présence d'un Caftan de « Ntaa de Fès » dans un dossier que l'Algérie entend déposer auprès du comité gouvernemental chargé de la préservation du patrimoine immatériel. «Le Royaume du Maroc voudrait attirer l'attention de l'Unesco et de ses Etats membres, notamment ceux faisant partie du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ainsi que du Secrétariat de la Convention de 2003 et de son organe d'évaluation, sur certaines manœuvres d'appropriation semant la confusion quant à l'authenticité et l'origine de certains biens du Patrimoine culturel immatériel marocain», écrit le ministre. Le Maroc a été notifié du vol dudit Caftan, propriété du Maroc, alors qu'il se trouvait dans un musée à Amsterdam. Ce caftan est celui qui figure dans le dossier algérien. Dans sa plainte, le Maroc demande le retrait de l'image du Caftan marocain du dossier présenté par l'Algérie. Le ministère de la Culture souligne que le patrimoine culturel marocain constitue une partie intégrante de l'identité marocaine, et qu'il existe un grand lien entre le Maroc et son patrimoine culturel. Il demande également à la commission compétente de faire preuve de vigilance dans le traitement des dossiers de candidature, afin d'éviter les vols et les appropriations du patrimoine culturel des pays. À travers cette même plainte, le Maroc a demandé à ce que les dossiers du patrimoine ne soient soumis à aucune forme de calcul politique étroit, rappelant que le patrimoine marocain sera défendu par tous les moyens. Le ministère de la Culture a souligné par la même occasion que le Maroc n'acceptera aucune « exploitation » de la Convention de 2003 portant sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.