Après avoir enregistré une série d'augmentations à l'international en 2021 et 2022, les prix de l'huile de table ont chuté en 2023 sur les marchés mondiaux. Cependant, sur le marché marocain, le prix de cette denrée essentielle demeure inchangé. La Fédération Marocaine des Droits du Consommateur (FMDC) tire la sonnette d'alarme. Bouazza Kherrati, président de cette institution, exprime son étonnement face à l'absence de transparence dans les mécanismes du marché national. « Certains produits et services liés aux marchés mondiaux voient leurs prix augmenter, mais ils ne baissent pas lorsque leurs prix diminuent à l'échelle internationale », déplore-t-il. Selon lui, l'huile de table n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il constate que la problématique est similaire pour les matériaux de construction qui, malgré le retour à la normale au niveau international, continuent de subir des hausses de prix au Maroc. « Cette disparité soulève des préoccupations quant à l'équité des prix et à la protection du pouvoir d'achat des citoyens », ajoute Kherrati. Ce que recommande la FMDC La FMDC formule ainsi plusieurs recommandations. Tout d'abord, elle appelle à la participation de toutes les parties prenantes pour maintenir les mécanismes du marché en conformité avec les normes de régulation du marché libre. « Cette démarche vise à garantir que les fluctuations internationales des prix ne se traduisent pas par des hausses excessives et injustifiées sur le marché national », explique Kherrati. De plus, la fédération insiste sur la nécessité de garantir la transparence du marché et de mettre en place des règles claires en matière d'offre, de demande et de concurrence. « Une concurrence équitable entre les acteurs du marché est cruciale pour empêcher toute manipulation des prix qui pourrait avoir un impact négatif sur les consommateurs et leur pouvoir d'achat », préconise la FMDC.