Le marché marocain a connu ces derniers temps des augmentations de prix récurrentes sur plusieurs produits, situation à laquelle certains défenseurs des droits du consommateur ont réagi. Huile de table, pain à base de blé dur, semoule, café, riz et thé... La flambée des prix de plusieurs articles s'est considérablement accrue récemment, courbant sous son poids les foyers marocains, les plus vulnérables surtout, et affectant gravement leur pouvoir d'achat déjà déstabilisé par la crise liée au Covid-19. La tendance haussière actuelle fait appréhender d'autres éventuelles augmentations qui poignent à l'horizon, notamment pour la semoule et la farine de blé dur. Après la sortie de la Fédération Nationale des Associations du Consommateur (FNAC), le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), Bouazza Kherrati, est venu affirmé que « les augmentations sont excessives, même si la hausse des prix des matières premières à l'international est un fait», ajoutant qu'« à l'exception de l'huile de table, les autres articles n'ont aucune raison objective de se voir appliquer des hausses, surtout avec les marges actuellement pratiquées ». Dans le même contexte, et en comparaison avec les pays voisins, Kherrati a indiqué qu' « on constate des augmentations excessives par rapport à l'application de la loi afférente à la liberté des prix et de la concurrence ». En outre, la FMDC souligne une baisse de la qualité des produits ainsi que de la diminution de leurs poids, notamment le thé et le café, ce qui remet en question l'honnêteté qui caractérise les pratiques commerciales adoptées. Par ailleurs, d'autres ''défenseurs du consommateur'' ont déclaré qu'après les augmentations des prix de divers produits alimentaires qui ont été dénoncées par la FMDC, le marché des matériaux de construction a connu, lui aussi, une hausse de prix sans précédent sur toutes les matières premières, y compris le verre, dont le prix est passé de 70 dirhams le mètre carré à 135 dirhams, une augmentation de 23 % a été enregistrée pour l'aluminium et le PVC, tandis que d'autres matières premières coûtent désormais 10 % plus cher.