La rencontre intervient suite à la publication d'informations selon lesquelles le Japon envisage d'imposer des restrictions aux exportations de 23 types d'équipements entrant dans la fabrication des microprocesseurs, rejoignant ainsi les mesures prises, dans ce sens, par les Etats-Unis et les Pays-Bas. La Chine s'est estimée visée par ces mesures, qui sont pour elle une politisation de questions économiques et commerciales. Selon Mao Ning, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, « politiser, instrumentaliser et militariser les questions commerciales et technologiques et déstabiliser les chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales ne profitera à personne ». Pour sa défense et pour rassurer la Chine qu'elle n'est pas particulièrement visée, Tokyo invoque le danger du « détournement de la technologie à des fins militaires », ce qu'il veut prévenir, comme l'a indiqué Yasutoshi Nishimura, le ministre japonais de l'Economie. Le japon insiste sur le fait que ces restrictions sont conformes aux lois internationales. La Chine n'en pense pas moins que le Japon fait le jeu des Etats-Unis qui ont imposé des sanctions à l'encontre des fabricants chinois, faisant prévaloir l'argument de la sécurité nationale. Le Japon espérait, par ailleurs, obtenir la libération de l'un de ses ressortissants, qui travaillait pour un groupe pharmaceutique, détenu en Chine pour espionnage. Réponse du ministre des affaires étrangères chinois, son cas sera traité « selon les dispositions de la loi". Avec MAP