Jonathan Scott est l'auteur du rapport "Exonerating Morocco – disproving the Spyware", ayant révélé au grand jour toutes les failles techniques contenues dans le "réquisitoire" d'Amnesty International contre le Maroc dans "l'affaire Pegasus". Depuis la publication de son analyse technique, à son initiative, en sa qualité d'expert en analyse forensic ayant pu concevoir des solutions de cybersécurité qu'il a pu écouler à plusieurs millions de dollars, cet expert a fait l'objet d'une salve d'attaques de la part des "supporters" d'Amnesty International et de Citizen Lab. "C'est mon travail ayant permis la détection de divers programmes malveillants, ce sont mes solutions de cybersécurité dont l'efficacité est reconnue par leurs utilisateurs et c'est mon engagement désintéressé qui prouvent ma légitimité", souligne-t-il en réponse à une question de L'Observateur du Maroc. Et Jonathan Scott d'ajouter : "J'ai présenté des preuves évidentes sur la nullité des accusations d'Amnesty International contre le Maroc et j'ai montré que la méthode utilisée par Citizen Lab pour prouver l'intrusion de Pegasus dans un mobile est défaillante et ne peut donc déboucher que sur des conclusions erronées". Dans son analyse, l'expert américain déconstruit, point par point, le "rapport" d'Amnesty, qu'il refuse d'appeler ainsi puisque, pour lui, ce "texte" n'est rien du tout. "C'est est une insulte à la communauté scientifique", proteste-t-il. Depuis la publication du rapport de Jonathan Scott, aucune contre analyse n'a été faite par les accusateurs du Maroc. Et c'est leur contradicteur qui est attaqué sur le plan personnel. "Ils cherchent par tous les moyens à me décrédibiliser parce qu'ils savent que je les connais bien ayant déjà travaillé avec leur cercle dirigeant. Je les mets au défi de répondre à mon analyse technique au lieu de s'attaquer à ma personne", s'insurge-t-il. Su la base des méthodes scientifiquement admises de la forensic, qui consiste en la recherche scientifique de preuves sur des supports numériques pour comprendre leur fonctionnement et la détection d'éventuelles défaillances ou intrusions, le chercheur américain a clairement montré "les failles méthodologiques et scientifiques" de l'approche de Citizen Lab. Dans la quête de la vérité, "la même m'ayant poussé à travailler sur Catalangate ou encore des accusations portées sur le Rwanda", précise Jonathan Scott, cet expert s'est basé pour la cas du Maroc notamment sur deux cas précis et analysé la sauvegarde iCloud issue du téléphone des deux victimes présumées. Sa conclusion est formelle : "une telle sauvegarde ne peut en aucun cas fournir des éléments suffisants et probants pour détecter la présence d'un quelconque logiciel espion". Pour lui, c'est uniquement une analyse approfondie du téléphone physique qui peut permettre de détecter un logiciel espion. Le plus étonnant, de son point de vue, c'est qu'Amnesty International avait elle-même reconnu que les sauvegardes iCloud peuvent déboucher sur de fausses conclusions étant donné qu'elles peuvent avoir été biaisées. Scott s'est même amusé à montrer comment on peut facilement introduire des données supplémentaires dans une data sauvegardée sur iPhone puisque c'est de cet appareil qu'il s'agit dans les accusations d'Amnesty International. L'analyste américain a même créé une application, lancée à titre démonstratif sur AppStore, qui a été faussement détectée positive à l'intrusion par Pegasus alors qu'il avait juste mis une ligne de code portant le nom de ce logiciel. Là aussi, il montre, d'une manière à la fois ludique et ironique, la nullité de la méthode de Citizen Lab, organe qu'il de près, et qui consiste juste à scanner du texte. Le plus grave, selon Jonathan Scott, c'est qu'Amnesty International sait qu'elle s'est trompée, preuve en est la suppression en séries de sa liste de nombreux noms ayant été faussement déclarés espionnés par Pegasus, sans jamais publier le moindre communiqué à ce sujet. Après avoir auditionné Jonathan Scott, la CNDP continuera à auditionner d'autres experts, organes et organisations pouvant présenter des éléments techniquement et scentifiquement fondés sur "l'affaire Pegasus" qui n'en est pas une au vu des preuves présentées par l'expert américain.