Total a organisé un "repli temporaire" de ses salariés de Port-Gentil, deuxième ville du pays et capitale économique, à Libreville (capitale) en raison des violences qui secouent la ville, a expliqué une porte-parole du groupe pétrolier samedi 5 septembre. "Nous avons effectué un repli temporaire de Port Gentil à Libreville où nous considérons qu'aujourd'hui nous sommes en mesure de proposer de meilleures conditions de sécurité à nos salariés et leur familles", a-t-elle affirmé. "Globalement l'ensemble de nos salariés avec leurs familles ont été temporairement repliés à Libreville", a précisé la porte-parole. "Aucun de nos salariés n'a été blessé à ce jour", a-t-elle ajouté. Les émeutes persistent à Port-Gentil Total a cependant maintenu à Port-Gentil les "salariés strictement nécessaires pour pouvoir continuer" d'assurer "un minimum d'activités". La porte-parole a souligné que Total "s'efforce de mettre en place des dispositifs de sécurité pour s'assurer que l'ensemble de (ses) salariés et des familles sont toujours en sécurité et en bonne santé". Christophe de Margerie, le PDG de Total, avait déclaré vendredi que le groupe avait pris des "mesures de sécurité" pour "protéger" ses personnels au Gabon. Deux personnes ont été tuées vendredi dans les violences qui ont suivi la victoire d'Ali Bongo à la présidentielle, contestée par l'opposition qui a appelé à "la résistance". Les deux morts se sont produites à Port-Gentil, capitale économique et deuxième ville du pays. La nuit de vendredi à samedi a été particulièrement violente avec des échanges de tirs pendant une grande partie de la nuit alors qu'un calme relatif plane sur Libreville.