La tâche n'était pas facile surtout qu'il s'agit d'une mer qui regorge de gisements de gaz dont l'exploitation est devenue nécessaire suite à la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine et la pénurie qui s'en est suivie. L'accord libano-israélien prévoit que le gisement offshore de Karish soit sous contrôle d'Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban, selon L'Orient le Jour libanais. Cependant, précise l'accord, comme une partie du gisement de Cana dépasse la future ligne de démarcation, Israël toucherait une part des futurs revenus de son exploitation gazière. A ce niveau, il reste un détail à régler. Pour les Libanais ce n'est pas leur pays qui doit payer mais la société qui va exploiter et cette société est TotalEnergie qui a dépêché son directeur Moyen-Orient et Afrique du Nord de la branche Exploration-Production pour discuter. Pour la présidence libanaise, citée par L'Orient le jour, cette version de l'accord "répond aux demandes du Liban et préserve son droit à ses richesses naturelles ». Les Libanais espèrent donc une annonce très rapide de l'accord. Même le Hizbollah manifeste sa satisfaction en donnant son feu vert. Pour ses dirigeants, les négociations sont finies. En Israël, le Premier ministre Yair Lapid parle d'un « accord historique » qui « va renforcer la sécurité d'Israël, injecter des milliards dans l'économie israélienne et assurer la stabilité de notre frontière nord ». Tout est bien qui finit bien...avant la fin du mois d'octobre. Le mandat du président libanais Michel Aoun se termine le 31 et le lendemain, le premier novembre, ce sera le tour des élections législatives en Israël. Mais là attention, Benjamin Netanyahou n'est pas du tout content de l'accord avec les Libanais, il a même accusé Yair Lapid de « capituler" face au Hezbollah et d'offrir au Liban un « territoire souverain israélien ».