Après sa déclaration générale devant la presse hier, mercredi 14 juillet, le porte-parole du Département américain, Ned Price, semblait avoir perdu ses mots devant le journaliste d'AP qui l'a interrogé sur sa prise de position défendant Omar Radi et Soulaiman Raissouni. Pour rappel, cette position a été jugée partiale par la défense des plaignants et l'a vigoureusement dénoncée. Face à un Ned Price embarrassé, le journaliste a dévoilé d'une part l'opportunisme politique de l'Administration américaine dans sa critique du système judiciaire marocain et sa défense des Marocains Raissouni et Radi qui ne sont pas naturalisés américains. De l'autre, il s'est étonné face au silence des officiels américains sur les circonstances et la condamnation à 15 ans de prison ferme, dans le cadre de l'affaire dite de sédition contre Abdellah II, de l'ex-chef de la Cour Royale jordanienne, Bassel Awadallah.Pourtant, a rappelé le journaliste, ce condamné est citoyen américain contrairement aux personnes concernées par l'affaire jugée au Maroc. «Je n'ai pas de commentaire sur le verdict», s'est-il limité à répondre sur la question du binational Bassel. Or, comme l'a relevé le journaliste, comment ce responsable s'est-il permis de commenter les affaires maroco-marocaines de Radi et de Raissouni ?