La candidature du Maroc pour l'organisation du Mondial 2026 doit faire face à la concurrence représentée par la candidature nord-américaine, favorite si l'on se fie au sentiment général qui ne tient pas compte de la volonté marocaine et encore moins de la politique agressive exercée par l'administration de Donald Trump. Ce dernier, qui s'embrouille de plus en plus avec ses voisins du sud et du nord, a réaffirmé avant son débat au congrès que la priorité des Etats-Unis était de "construire un mur anti-immigrés à la frontière mexicaine et que le Mexique paiera la facture d'une manière ou d'une autre." Malgré les critiques des Démocrates, le président américain a évoqué le sujet dans un Tweet pour rappeler son souhait d'inclure dans son budget 2018 des crédits pour la construction du mur anti-migrants entre le Mexique et les Etats-Unis tout en obligeant son voisin à participer aux frais. "Le Mexique étant un des pays au monde où la criminalité est la plus forte, nous devons avoir LE MUR", a partagé le chef d'Etat américain sur son compte Twitter, avant de poursuivre : "Le Mexique devra payer pour cela, en remboursant ou de toute autre manière". Le Mexique a rapidement réagi par le biais de son ministère des Affaires étrangères, qui a réaffirmé que son pays ne cèdera pas à ce chantage et qu'il " ne paiera en aucune manière et dans aucune circonstance un mur. [...] Cette position ne s'inscrit pas dans une stratégie de négociation du Mexique, mais c'est un principe de souveraineté et de dignité nationale." a expliqué le ministre mexicain. En plus de ce projet Donaldesque qui menace les relations entre les états unis et le Mexique, Trump a également mis un coup de pression sur ses voisins du nord en menaçant de mettre fin à la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) si le Canada et le Mexique continuent à se montrer « intransigeants » face à ses revendications économiques. De nouvelles menaces qui ont fait réagir les autorités Canadiennes et à leur tête, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, qui a déclaré " Je ne vais pas réagir aux micromessages ou aux déclarations [du président Trump]. Cela ne serait pas très productif "... A ce rythme, l'ambition nord-américaine d'accueillir la Coupe du monde 2026 pourrait être grandement handicapée par la politique économique et migratoire du président, Donald Trump qui divisera davantage les 3 pays concernés au profit de la candidature unique du Royaume Chérifien. Au , le président de la FIFA, Gianni Infantino avait laissé sous-entendre que la mesure migratoire prise par le président américain pourrait porter préjudice au dossier des Etats-Unis. " Il est clair que en ce qui concerne les compétitions de la FIFA, toutes les équipes qui se qualifient pour la Coupe du monde, y compris leurs supporters et dirigeants, doivent avoir accès au pays, autrement il n'y a pas de Coupe du monde... C'est très clair. C'est une condition obligatoire. Ensuite chaque pays peut prendre ses décisions et être candidat ou pas en fonction des conditions requises" avait précisé le patron du Football Mondial.