En 2012 et toujours impacté par les effets du conflit social ayant entraîné un arrêt de l'activité de 6 mois au second semestre de 2011, le chiffre d'affaires de Stroc Industrie se replie de 61,3 % à 205,3 millions de dirhams (dont 9 % réalisé à l'export), soit un recul de 3 points par rapport à 2011. La société n'a pu prendre de nouvelles commandes qu'à la fin du 1er semestre 2012 et, au vue de la durée moyenne de réalisation des projets, ces dernières n'ont pu être que partiellement converties en chiffre d'affaires en 2012, nous fait savoir Bmce Capital Research. Le résultat d'exploitation bascule, quant à lui, en territoire négatif à -115,9 millions DH, suite à une baisse moins importante des charges d'exploitation (-30,3 %) comparativement à celle du chiffre d'affaires. Le déficit de la trésorerie nette grevé en 2012 Sur le plan bilanciel, Stroc Industrie présente un fonds de roulement négatif de -108,5 millions DH contre 57 millions en 2011, plombé notamment par la constatation en 2012 d'un résultat net fortement déficitaire. Pour sa part, le BFR s'allège de 89,2 % à 8 millions DH (soit 3,9 % du CA contre 13,9 % en 2011). Cette situation est redevable à la baisse des créances clients de 35,4 % à 155,6 millions DH et du poste Etat débiteur de 17,1 % à 54,7 millions DH conjuguée à l'expansion des avances et acomptes clients de 3,7 fois à 137,1 millions DH et des autres provisions pour les risques et les charges, qui passent de 27 900 DH à 11,9 millions de DH. La trésorerie nette grève ainsi son déficit à -116,5 millions DH contre -16,9 millions en 2011. Dans ce sillage, la dette nette affiche une hausse de 6,9 fois à 116,5 millions DH, soit un gearing de 430 % contre 9,8 % en 2011, mettant la société en situation d'insolvabilité. Un cours cible de 52,12 DH Partant de ce constat , la société de bourse recommande la valeur à la vente pour un cours cible de 52,12 DH alors que le cours au 18 avril dernier était de 63,39 DH. Pour les besoins de l'évaluation de la valeur, les analystes de BMCE Capital Bourse se sont basés sur la méthode d'actualisation des cash-flows futurs -DCF- et ont retenu les hypothèses suivantes : un TCAM du chiffre d'affaires 10,5 % sur la période 2013-2022, une marge d'EBITDA moyenne de 4,5 % sur la période 2013-2022, stabilisée à 6,5 % en année terminale. Retraitée de 2013 où la marge d'EBE ressort à -24,1 %, la marge moyenne ressort à 7,7 %, ainsi qu'un taux d'actualisation de 11,42 %, tenant compte d'un taux sans risque 10 ans, soit 4,9 %, une prime de risque marché actions de 7,4 %, un gearing cible de 40 % et un taux de croissance à l'infini de 2 %.