Essentiellement réalisé à l'export, le chiffre d'affaires en baisse de 16,6 % au terme du premier semestre. L'endettement net augmente de 3,9 %. «Nous sommes la seule société cotée qui tient un exercice comptable à cheval s'étalant du 1er avril au 31 mars. C'est pour cette raison que nous sommes les derniers à présenter nos résultats», déclare Hassan Debbarh, Directeur général de Cartier Saada, laquelle vient de publier ses résultats semestriels. Ainsi, à fin septembre, Cartier Saada affiche un chiffre d'affaires en baisse de 16,6% à 44,461 MDH comparativement à la même période en 2011. En terme d'exploitation, le REX passe de 5,1 à 4,98 MDH, soit une baisse 2,44%. Cette chute s'explique essentiellement par la hausse des charges d'exploitation, notamment les achats revendus ou consommés de marchandises (121.448 DH) et les autres achats d'exploitation (70.000 DH). La baisse du REX a été atténuée par la variation du stock qui passe à fin septembre 2012 à -6,393 MDH, alors qu'elle était de -12,782 MDH la même période en 2011. Par conséquent, la marge opérationnelle gagne 1,6 point à 11,2%. Intégrant une charge d'intérêt de 891 KDH contre 897 KDH à fin septembre 2011, et en l'absence de dotations financières, le résultat financier passe de -883 KDH à -757 KDH à fin septembre 2012. Ainsi, le résultat courant reste pratiquement au même niveau de la même période une année auparavant, soit 4,23 MDH. De son côté, l'endettement net augmente de 3,9% à 27,5 MDH, fixant le gearing, à fin septembre 2012, à 33,5% (contre 34% à la même période en 2011). Le ratio BFR/CA s'alourdit, quant à lui, de 31,7 points à 138,1%, suite à l'accroissement des stocks de 19,6% à 43,3 MDH. Une valeur à conserver Sur la base de ces chiffres, Cartier Saada, qui produit spécialement des olives, des abricots et des artichauts, affiche au terme du premier semestre 2012-2013 des réalisations commerciales en baisse, vraisemblablement suite à la recrudescence de la concurrence. Sur un autre registre, la société souffre sur le marché local d'une concurrence au niveau fiscal, c'est-à-dire que le produit commercialisé en vrac n'est pas assujetti à la TVA, alors que le produit conditionné est pénalisé par 20% de TVA. Ceci fait que le gros des transactions de ce marché passe principalement sur le produit en vrac et, par conséquent, c'est ce qui explique l'orientation de la plupart des opérateurs du secteur vers l'export. «Nous réalisons 95% du chiffre d'affaires à l'exportation dans 22 pays, principalement en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. Nous avons aussi des exportations assez importantes vers le marché africain et les pays du Moyen-Orient, et tout récemment sur l'Ukraine et la Russie», déclare Hassan Debbarh. Notons par ailleurs que les analyses de BMCE capital recommandent de conserver l'action. «Valorisée par nos soins à 19,09 DH par action, nous maintenons notre recommandation de conserver le titre dans les portefeuilles, sur la base du cours de 17,5 DH observé le 27 décembre 2012», précisent-ils.