«Le recours accru aux entreprises extérieures a changé radicalement les termes dans lesquels ce problème de la sécurité des personnes se posait. Nous avons eu à repenser entièrement notre politique pour en faire une responsabilité partagée», précise l'Association professionnel des cimentiers (APC). Ces industriels ne travaillent plus qu'avec les entreprises prêtes à accorder à la sécurité toute son importance. Au-delà de l'adhésion aux standards, imposés par les cimentiers, l'implication des sous-traitants retenus est exigée au niveau de l'organisation, du management sécurité, de la formation et de la sensibilisation. Cette politique a porté ses fruits comme en atteste les indicateurs de sécurité annoncés par l'APC qui intègrent le personnel de la sous-traitance. Ainsi, ont été enregistrés 7 accidents de travail par an en 2012 au niveau du personnel cimentier. Les cimentiers, ont depuis 2006, étendu cette démarche au transport routier et depuis 2009, aux chantiers et aux matériaux de construction. La FNBTP a mis le doigt sur la clé de réussite du respect de la sécurité Par ailleurs, des entreprises partenaires sont certifiées pour les démarches qu'elles ont engagées et à leur demande, un collectif sécurité a été mis en place. Un autre collectif s'est également constitué réunissant les organismes de formation à la sécurité (grandes écoles, universités, cabinets…) . L'enjeu de ces collectifs est de développer progressivement une culture de la sécurité. «il y a actuellement des champions de la sécurité, en l'occurrence Buzzichelli, Sogea…», a souligné Ahmed Bouhaouli, directeur délégué de l'APC. Outre les cimentiers, les entreprises membres de la FNBTP s'impliquent davantage dans cette quête de la sécurité. «la FNBTP a mis le doigt sur la clé de réussite du respect de la sécurité. Elle a mis en place un processus de formation à la sécurité et a conclu des partenariats avec des organismes de formation pour mettre en place des formations spécifiques liées à la sécurité», témoigne Ahmed Bouhaouli. Les autres fédérations et associations devront s'aligner sur ces deux modèles pour tirer vers le haut le secteur et par ricochet l'économie nationale.