Les élections législatives partielles à Tanger et à Marrakech se déroulent le 4 octobre. Des élections qui viennent suite à l'invalidation de l'élection de quatre députés du PJD en juin dernier. Abdellatif Berrouhou et Mohamed Zemmouri. Les élections législatives partielles auront lieu ce jeudi 4 octobre dans les circonscriptions Tanger-Asilah et Gueliz-Annakhil. En juin dernier, la Cour Constitutionnelle avait invalidé l'élection de quatre députés du PJD pour cause « d'exploitation de signes religieux lors de la campagne électorale » des législatives de 2011. Dans la circonscription Tanger-Asilah, l'annulation de l'élection de trois députés s'est faite suite à une plainte d'Adil Dfouf, quatrième élu dans la même circonscription et membre du Conseil national du PAM. Les candidats du parti de la Lampe à Tanger appartenaient à la liste de Najib Boulif, actuel ministre des Affaires générales et de la gouvernance. À Marrakech, c'est un candidat du RNI qui a demandé l'annulation de l'élection du PJDiste Ahmed El Moutassadiq. Mêmes listes pour le PJD Adil Dfouf. À Tanger, sept listes se sont présentées. Le PJD a présenté la même liste qu'aux législatives du 25 novembre. Ainsi, les candidats sont Abdellatif Berrouhou, Mohamed Diyaz et Mostapha Chouati. Pour ce qui est du PAM, il y a un nouveau candidat sur trois. Il s'agit de Taoufik Zari. Le parti du tracteur présente Adil Dfouf en tête de liste, suivi de Mokhtar Belmekki. Cinq autres partis se présentent aux élections partielles à Tanger : l'Union constitutionnelle (UC) avec Mohammed Zemmouri, le parti l'Unité et la démocratie, le parti de l'Istiqlal, l'USFP avec Mohamed Halhoul et le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Le RNI et le MP n'auraient pas présenté de candidats pour cause de divergences internes. À Marrakech également, le PJD présente le même candidat, Ahmed El Moutassadiq. Pour ce qui est des autres candidats, il s'agit de Zakia Lamrini du Parti authenticité et modernité (PAM), Ahmed El Antari du Front des forces démocratiques (FFD), Abbès El Karat de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et Amine Zaiz du Parti de la réforme et du développement (PRD). Le PJD mobilise ses troupes La campagne électorale qui a débuté il y a quelques jours s'achèvera demain. Le PJD sort du lot avec une forte mobilisation de ses partisans lors de la campagne. À Marrakech, le parti organise des tournées dans les quartiers afin de mobiliser les électeurs. De même à Tanger où les partisans ont effectué des tournées dans les souks hebdomadaires, nous apprend le site du parti. Mais la campagne du PJD se caractérise surtout par la mobilisation intensive des ministres du gouvernement actuel. Ce qui a eu pour conséquence de nombreuses critiques, mais également des plaintes de ses opposants, notamment du PAM. Ce weekend, des réunions ont eu lieu à Tanger et Marrakech. La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui, était à Tanger le 27 septembre. Nabil Boulif et Aziz Rebbah y étaient également le 29 septembre. Enfin le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane était présent pour soutenir les candidats de son parti ce dimanche à Tanger et s'est ensuite dirigé vers Marrakech hier, 1er octobre. La guéguerre des partis Depuis le début de la campagne électorale, le PAM et le PJD s'attaquent par plaintes interposées. Les tensions sont d'autant plus fortes entre ces deux partis étant donné que le PAM était à l'origine de l'annulation de l'élection des candidats PJD à Tanger. À Marrakech le candidat PJD aurait déposé six plaintes contre le PAM à la date du 27 septembre. Le PAM aurait également déposé des plaintes contre le PJD dans les deux villes. À l'échelle nationale, les résultats de ces élections partielles ne vont rien changer à l'actuelle carte politique. De plus, pour le PJD, il ne s'agit pas uniquement de récupérer ces sièges mais il s'agit surtout d'un test de popularité après près d'un an à la tête du gouvernement. * Tweet * *