Dans un contexte de sous-liquidité qui persiste et un contexte économique peu favorable, les analystes restent pessimistes quant à l'avenir de l'activité bancaire. Le second semestre de l'année encours devrait à l'image de la première moitié de l'année être marqué par la poursuite du tassement de l'activité bancaire. Le second semestre de l'année en cours devrait, à l'image de la première moitié de l'année, être marqué par la poursuite du tassement de l'activité bancaire. Ce sont là les conclusions des analystes de BMCE Capital (BKB) concernant les perspectives du secteur bancaire. Selon ces derniers, l'activité devrait continuer à être impactée par « le contexte économique peu propice, la persistance de la pression sur les liquidités, ainsi que par la détérioration de la qualité des engagements notamment dans les secteurs sensibles ». Les ressources en baisse Cette situation avait d'ailleurs caractérisé le premier semestre qui a vu un tassement de l'activité bancaire dans un contexte économique peu favorable tant au niveau local qu'à l'étranger. En effet et malgré la tentative de baisse du taux directeur, les crédits distribués par les opérateurs bancaires n'ont enregistré qu'une croissance de 4,3 % au 30 juin 2012 se fixant à 661,2 milliards de dirhams. A ce titre, « les crédits à l'équipement marquent un retrait de 2,1 % à 154,7 milliards de dirhams au cours du premier semestre 2012 traduisant la baisse des efforts d'investissements par les entreprises » soulignent les analystes de BKB. L'activité bancaire demeure ainsi essentiellement tirée par les crédits à la consommation (+10,7 % à 39,4 milliards de dirhams) ainsi que par les crédits immobiliers acquéreurs (+5,5 % à 146 milliards de dirhams). Parallèlement, la situation de sous-liquidités ne s'est guère améliorée avec un creusement du déficit de trésorerie bancaire à près de 60 milliards de dirhams durant les six premiers mois de l'année. « Les ressources collectées auprès de la clientèle s'inscrivent également en tendance baissière » notent les analystes, avec une diminution de 1,2 % à 641,8 milliards de dirhams. Concernant la qualité des engagements, les créances en souffrance ont continué à augmenter enregistrant un alourdissement de 4,9 % à 35,2 milliards de dirhams au 30 juin 2012. Le taux de contentieux se fixe ainsi à 4,98%, contre 4,93 % au 31/12/2011. « Cette situation risque de se dégrader davantage dans les mois à venir eu égard à la persistance de la conjoncture économique internationale défavorable devant plomber l'activité des principaux partenaires économiques » alertent les analystes de la société de bourse. La montée des risques pèse sur les banques D'ailleurs, la tendance se confirme à travers les premiers résultats semestriels communiqués par les banques cotées, notamment Attijariwafa bank et la Banque Centrale Populaire, lesquelles ont enregistré des croissances limitées à 1,1 % et à 2,5 % au niveau des dépôts, arguent les mêmes analystes. La distribution de crédits a, aussi, marqué un ralentissement avec des progressions de 8,2 % pour Attijariwafa bank et de 2,6 % pour la BCP. En revanche, les réalisations opérationnelles des deux banques cotées ont été plutôt favorables profitant notamment d'une amélioration des marges d'intermédiation dans le sillage de la baisse du taux directeur a priori non totalement répercutée sur les taux d'intérêt proposés aux clients. Toutefois, la poursuite de la dégradation des risques s'est traduite par un renforcement important du niveau des provisions avec des hausses respectives du coût du risque de 50 % à 593,5 millions de dirhams pour Attijariwafa bank et de 53 % à 749,2 millions de dirhams pour la BCP. Dans ce contexte, la capacité bénéficiaire des deux établissements ressort sensiblement plombée par l'augmentation du niveau des provisions. Le Résultat Net Part du Groupe ressort en effet en légère progression de 4,3 % à 2,3 milliards de dirhams pour Attijawafa bank et de +2,5 % à 989,9 millions de dirhams pour la BCP. Une chose est claire, les résultats en attente de publication devraient confirmer ou infirmer cette tendance. Dans un contexte de sous-liquidités qui persiste et un contexte économique peu favorable, les analystes restent pessimistes quant à l'avenir de l'activité bancaire. Le second semestre de l'année encours devrait à l'image de la première moitié de l'année être marqué par la poursuite du tassement de l'activité bancaire. Ce sont là les conclusions des analystes de BMCE Capital (BKB) concernant les perspectives du secteur bancaire. Selon ces derniers, l'activité devrait continuer à être impactée par « le contexte économique peu propice, la persistance de la pression sur les liquidités, ainsi que par la détérioration de la qualité des engagements notamment dans les secteurs sensibles ». * Tweet * *