Le FMI s'apprête à revoir à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale. Et c'est Christine Lagarde, la directrice de l'institution mondiale, qui a annoncé la couleur à l'occasion d'un discours prononcé à Tokyo, au Japon, la semaine dernière. La crise se propagera pour toucher désormais les principaux marchés émergents: le Brésil, la Chine ou encore l'Inde. En avril dernier, le FMI avait revu ses prévisions de croissance mondiale en hausse à 3,5 % contre 3,3 % trois mois plus tôt. Les différentes actions internationales menées au cours des six derniers mois en vue d'enrayer la récession dans laquelle plonge la zone euro et partant d'injecter une bouffée d'air frais à la croissance économique mondiale n'ont pas réussi à éclaircir les sombres nuages. À l'ombre du tableau : le FMI s'apprête à revoir à la baisse ses prévisions de croissance de l'économie mondiale. Et c'est Christine Lagarde, la directrice de l'institution mondiale, qui a annoncé la couleur. À l'occasion d'un discours prononcé à Tokyo, au Japon, elle a met en garde contre de nombreux indicateurs (investissement, emploi, fabrication) qui se sont détériorés. «Et pas seulement en Europe ou aux Etats-Unis. Cela touche désormais les principaux marchés émergents: le Brésil, la Chine, l'Inde», rapporte le site d'information boursier.com. Les inquiétudes de l'institution de Breton Woods quant aux projections futures sont fondées sur les risques importants auxquelles sont exposés pas seulement les pays avancés mais également ceux en voie de développement. Surtout que le plan de sauvetage auquel devrait se plier un pays comme la Grèce n'a pas abouti. La cure d'austérité doublée du poids des dettes souveraines ne sont pas sans effets sur la machine européenne, d'ailleurs principale courroie de transmission. Quand l'Europe va, tout va! L'atonie que subit ainsi cette zone impacte à la hausse le niveau du chômage dans de nombreuses régions du monde. Lagarde qui a prévenu que les prévisions seront révisées à la baisse alerte que le regain de tensions financières dans la zone euro et la hausse des cours du pétrole plombent toutefois l'horizon de la stabilité économique. Dans l'une de ses déclarations antérieures elle n'a pas manqué de mettre en avant le rôle majeur que devrait jouer le FMI dans tout processus de redressement international Elle a recommandé même la fortification de sa puissance de pare-feu mondial en contribuant à conforter l'assise financière des différents pays touchés. Le FMI a promis d'ailleurs à ses pays membres un soutien financier de l'ordre de 320 milliards de dollars, une manne qui devrait accroire au fil du temps. Mais ce qui a faussé les calculs des experts Onusiens c'est que les réformes annoncées dans la zone euro n'ont pas abouti à approfondir leur intégration. Pis, abstraction faite de la polémique sur la monnaie unique, l'euro, c'est tout l'édifice Européen qui est mis en cause aujourd'hui, comme l'analyse bon nombre d'économistes. L'absence de toute action collective a contraint les pays émergents à l'exemple de l a Chine, deuxième puissance économique mondiale, à entamer tout un processus de réforme et de mise à niveau de ses équilibres monétaires extérieurs, sous l'effet des interconnexions financières, comme le prouve son effort «d'élargir la bande de fluctuation du renminbi », la monnaie chinoise. Afin de briser la spirale de récession, les autorités monétaires chinoises avaient décidé d'abaissé leur taux d'intérêt pour la deuxième fois en moins d'un mois. Des efforts ont été également déployé au niveau européen , bien qu'ile restent encore insuffisants, tient à rappeler Lagarde. Celle-là même a reconnu que «Certes, des efforts extraordinaires ont déjà été réalisés (…) La BCE a pris des mesures pour atténuer les pressions de financement des banques et le filet de sécurité financier européen a été étendu. Et, la semaine dernière, les dirigeants européens ont convenu de mesures importantes dans la bonne direction pour résoudre la crise immédiate, ce qui est encourageant». À noter enfin qu' en avril dernier, le FMI avait revu ses prévisions de croissance mondiale en hausse à 3,5% contre 3,3% trois mois plus tôt. * Tweet * * *