Samedi, suite à l'arrestation d'un membre militant du M20F à Sidi Ifni, pour « atteinte aux sacralités du pays », les camarades du détenu, Yassir Njaji, se sont révoltés contre cette arrestation arbitraire. Dimanche, la ville a repris son calme. Après les incidents survenus samedi dernier, Sidi Ifni a vite retrouvé son calme. Yassir Njaji, 29 ans, a été arrêté samedi dernier pour avoir porté atteinte aux « sacralités du pays », nous apprend une source proche du détenu. La famille et les proches de ce dernier ainsi que des militants du M20F ont donc entamé un sit-in devant la direction de la sécurité nationale de Sidi Ifni. « On nous avait promis sa libération mais même le lendemain, dimanche, il n'a pas encore été libéré », témoigne un militant des droits de l'Homme de Sidi Ifni. Dimanche, furieux contre la non-libération de leur ami, certains citoyens ont organisé un sit-in en coupant la route reliant Guelmim à Sidi Ifni, chose qui a poussé les forces de l'ordre à intervenir afin de disperser la foule et rouvrir à la circulation cet important axe routier. Pour Abdelmalek El Idrissi, membre de l'AMDH, section Sidi Ifni, il n'y a pas eu de violence et pas d'autres arrestations. Yassir sera traduit, aujourd'hui, en justice au tribunal de Tiznit. Sidi Ifni ne doit pas revivre les événements de 2008 « Lundi, Sidi Ifni a repris son, calme. Il n'y a plus de sit-in, tout est rentré dans l'ordre. » Si El Idrissi rassure c'est qu'il se remémore d'amers souvenirs. En 2008, les versions étaient contradictoires. L'Intérieur avait parlé à l'époque de l'arrestation de 27 personnes sans la moindre violence. Alors que d'autres sources associatives et militantes avaient parlé de « l'assaut » de toutes les maisons, l'usage « excessif » de la matraque, bref, une ville en état de siège. « Cela me rassure que Sidi Ifni ne se soit pas embrasée ce week-end, je crains sérieusement un retour aux événements de 2008. Ça s'agite des fois ici, c'est vrai, mais il ne faut pas arriver aux affronts entre les diplômés chômeurs et les forces de l'ordre, plus jamais. C'est le pire des cauchemars », conclut El Idrissi. L'enquête par contre sur ces événements n'a pas été close….