Le Sénat brésilien a élu, samedi 1er février, un nouveau président pour un mandat de deux ans. Il s'agit du candidat du parti Union Brésil, Davi Alcolumbre, dont les racines se trouvent de l'autre côté de l'Océan Atlantique. Né en 1977 à Macapá, sur les rives de l'Amazone, dans le nord du pays, M. Alcolumbre est entré dans l'histoire en étant le premier juif à occuper la fonction de président de la chambre haute du Congrès brésilien. D'origine marocaine, Davi Alcolumbre est fils de Samuel José Tobelem et Julia Peres Alcolumbre, qui sont cousins. Sa famille est d'origine séfarade et a émigré du Maroc au Brésil, initialement dans l'Etat du Pará, situé également en Amazonie. Lire aussi | De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco Ses grands-parents paternels sont José Tobelem et Maey Alcolumbre Tobelem, tous deux nés au Maroc. Son grand-père maternel est Isaac Alcolumbre, né à Belém, au Brésil, d'immigrants marocains de Tanger. De grandes ambitions politiques Il commence sa carrière politique comme conseiller municipal de Macapá (2001- 2003). Député fédéral de l'Etat d'Amapá pour quatre ans (2006-2010), il fait son entrée au Sénat en 2014, avant d'en devenir président par une courte majorité (42 voix), cinq ans plus tard (2019-2020). Aujourd'hui, il signe une succès retentissant pour son retour à la tête de la chambre haute, en décrochant une écrasante victoire de 73 voix sur 81, au nom de la formation de centre-droit Union Brésil, issue de la fusion entre les Démocrates (Democratas, DEM) et du Parti social-libéral (Partido Social Liberal, PSL). Lire aussi | Pourquoi Marine Le Pen cherche à se rapprocher du Maroc Davi Alcolumbre s'impose ainsi comme l'homme du consensus. Dans son discours après l'annonce des résultats, il plaide pour une « pacification du pouvoir législatif » ainsi qu'un dialogue renforcé entre les différentes forces politiques. « Tous les partis politiques au Sénat sont aujourd'hui représentés. N'est-ce pas là l'exercice de la démocratie, du débat, de la compréhension ? », déclare-t-il. Il insiste sur « la pacification, la conciliation, l'union nationale en faveur des causes qui doivent véritablement être examinées par le Parlement ». Lire aussi | Le Maroc déjoue une tentative d'appropriation illégale de son patrimoine par l'Algérie auprès de l'UNESCO Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva (Parti des Travailleurs) doit, désormais, composer avec le nouveau président du Sénat, dans un contexte marqué par des débats sur la réforme fiscale et d'autres dossiers législatifs majeurs.