Les récentes précipitations, sous forme de pluie et de neige, ont significativement amélioré les réserves en eau des barrages marocains. Au 3 février 2025, celles-ci atteignent 4,667 milliards de m3, soit près d'un milliard de plus qu'à la même période l'an dernier, selon le ministère de l'Equipement et de l'Eau. Grâce à ces apports, le taux de remplissage global des barrages s'établit à 27,7 %, tandis que la superficie enneigée dépasse désormais 20 308 km2, renforçant le potentiel de recharge des ressources hydriques. Les précipitations, particulièrement abondantes dans le nord du pays depuis fin janvier, devraient se poursuivre jusqu'à mardi prochain, d'après les prévisions météorologiques. Une alerte orange a été émise, annonçant d'importantes chutes de neige au-delà de 1 400 mètres d'altitude, ainsi que des pluies orageuses avec des cumuls variant entre 35 et 50 mm. Ces conditions devraient améliorer la situation hydrique dans plusieurs régions, notamment Fès-Meknès (Ifrane, Midelt, Sefrou, Taza, Boulemane), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (Chefchaouen, Al Hoceïma, Tanger-Asilah, M'diq-Fnideq) et l'Oriental (Berkane, Guercif, Nador, Driouch). Sur le plan des bassins hydrauliques, celui de Ziz-Guir-Rhéris affiche le taux de remplissage le plus élevé, dépassant les 50 %, suivi du bassin de Tensift (45,77 %) et de Loukkos (45,05 %). Ces niveaux, bien que supérieurs aux années précédentes, rappellent la nécessité de poursuivre les efforts de gestion durable des ressources en eau. Plusieurs barrages enregistrent des hausses notables : * Bassin du Loukkos : Oued El Makhazine (+0,6 million m3, taux de remplissage 69 %), Dar Khrofa (+0,5 million m3, taux de remplissage 14 %). * Bassin de Sebou : Al Wahda (+0,7 million m3, taux de remplissage 40 %), Idriss Ier (+0,8 million m3, taux de remplissage 24,5 %). * Bassin de Moulouya : Mohammed V (+0,6 million m3, taux de remplissage 45,5 %). * Bassin de l'Oum Er Rabia : Ahmed El Hansali (+1,2 million m3, taux de remplissage 5,5 %).
L'amélioration des réserves en eau constitue un soulagement, mais la vigilance reste de mise pour assurer une gestion efficace et durable face aux défis climatiques.