Les militants des droits de l'Homme se mobilisent pour Zakaria Moumni. Lors d'un point de presse organisé, le lundi 9 janvier à Paris, un appel a été lancé pour accorder à ce sportif marocain une grâce royale. L'affaire Zakaria Moumni mobilise les militants des droits de l'Homme. Lundi dernier à Paris, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch et le Comité de soutien à Zakaria Moumni ont tenu un point de presse pour revenir sur l'affaire de ce boxeur marocain résidant en France et solliciter l'indulgence du souverain quant à une éventuelle grâce. Un procès et une mobilisation Arrêté en septembre 2010, puis reconnu coupable d'une escroquerie dont il se dit victime, Zakaria Moumni doit encore purger une peine de 5 mois de prison avant de retrouver sa liberté. Le 22 décembre dernier, la Cour d'appel a refusé de le relâcher malgré les arguments exposés par son avocat, Me Abderrahim Jamai, jetant un discrédit sur la constitution du dossier et la crédibilité des plaignants. Finalement, Zakaria, qui avait été condamné à 3 ans de prison, a vu sa peine réduite de 36 à 20 mois. A présent, la mobilisation des militants des droits de l'Homme se renforce. C'est en long et en large que l'affaire de ce jeune boxeur a été débattue lors d'un point de presse, organisé le lundi 9 janvier à Paris, par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), Human rights watch et le Comité de soutien à Zakaria Moumni. Image du Maroc Patrick Baudouin, avocat et président d'honneur de la FIDH, évoque des «procès-alibis » et un verdict qui ne repose sur rien. Relayé par le portail « rue89.com », cet avocat estime que « la justice marocaine n'est pas indépendante et agit sur ordre des autorités». La FIDH et Human Rights Watch ainsi qu'un grand nombre d'organisations de défense des droits de l'Homme considèrent que cette procédure judiciaire est arbitraire et appellent encore et toujours à sa libération. Pour ces organisations, cette affaire jette « un doute sur la mise en œuvre réelle de la volonté affichée par les autorités compétentes de garantir le respect des droits de l'Homme au Maroc ». Zakaria Moumni ne se sera libre qu'en mai prochain sauf si une grâce met une fin à sa détention.