Après un an d'activité, le Fonds MNF n'a accompagné que trois start-up. Actuellement, trois autres sites sont dans le viseur du fonds. Maroc Numeric Fund (MNF), le premier fonds d'investissement dédié aux startups technologiques marocaines en est à sa troisième trouvaille, après un an d'activité. Un bilan maigre, en se référant au nombre de demandes déposées, cette année, et qui avoisinent les 100 dossiers. S'agit-il d'une mauvaise gestion de ce fonds ou plutôt d'un manque de projets convaincants ? Après NetPeas et Greendizer, place à soukaffaires.ma. Le site qui a bénéficié d'un montant de 4,2 millions de dirhams du MNF est un portail de petites annonces gratuites en ligne. Le site donne l'opportunité de publier et de consulter des offres, gratuitement, dans tous les domaines (immobilier, voiture, rencontres…) et dispose d'une offre destinée tant aux particuliers qu'aux professionnels. Ce choix avait créé quelques réactions auprès de certains professionnels du web. Ces derniers pointent du doigt les critères de sélection des start-up qui pourraient bénéficier de ce fonds. Joint par Le Soir échos, Ali Bassit, directeur général de MITC Capital (société de gestion du fonds) nous a énuméré ces critères d'éligibilité : « Notre décision est conditionnée par la qualité de la sart-up, de l'équipe qui doit être dynamique et le business model du projet. Pour soukaffaires.ma, nous avons été convaincus par son fondateur qui a une expérience de 13 ans en France, dans le même domaine. Son site enregistre actuellement 20 000 visites par jour. Ce qui est énorme, et ça peut rapporter de l'argent grâce aux annonceurs », explique Bassit. Six sites bénéficieront du fonds en 2011 En effet, le business model du site est lucratif. Cependant, l'originalité, l'innovation et la valeur ajoutée d'un tel projet, jugé « standard », sont remises en question par nombre de professionnels. Ceci n'empêchera pas le fonds de soutenir la jeune start-up, à moyen terme. D'ailleurs, l'option de réinjecter de l'argent dans soukaffaires.ma n'est pas écartée, selon Bassit. « Au bout de la cinquième année, des fonds peuvent être réinjectés dans la start-up, à condition que le projet avance. Ceci, pour un accompagnement maximum de 8 ans », ajoute-t-il. Par rapport, aux dossiers traités actuellement, des discussions sont entamées, avec trois autres sites marocains. Si l'identité de ces sites relève de la confidentialité, on sait d'ores et déjà qu'il s'agira de sites marchands. Pour rappel, le tour de table du fonds est constitué, à parts égales, de BMCE Bank, Attijariwafa Bank, CDG et lBCP. Le fonds a une taille de 100 millions de dirhams.