Une structure d'investissement dotée de 150 millions de DH. Elle compte investir dans 3 à 4 structures d'ici la fin de cette année. Qu'en est-il des deux autres fonds d'investissement dotés de 300 millions de DH. Les opérateurs des TIC attendaient le lancement des deux fonds d'investissement dédiées au start up technologiques pour un montant de 300 millions de DH, mais c'est une autre structure de financement qui vient d'être créée. Le fonds a été baptisé Maroc Numeric Fund. Sa création est étroitement liée à la stratégie Maroc Numeric 2013. Le lancement de la réflexion autour de ce fonds remonte à mai dernier. C'est un projet qui regroupe en plus du ministère du Commerce et de l'industrie, CDG, BMCE, Attijariwafa bank et la BCP. Tout ce beau monde est regroupé pour miser 100 millions de DH, avec une possibilité d'extension à terme à 150 millions de DH. L'objectif de la création de ce fonds est d'apporter une solution aux entreprises qui ont du mal à accéder au financement auprès des banques et sociétés de capital risque. C'est essentiellement un fonds d'amorçage. Mais les possibilités de financement demeurent limitées compte tenu de la somme limitée dont est doté le fonds. Ce montant limité se justifie par la petite taille des cibles visées. Maroc Numeric Fund cible les start up TPE et PME qui appartiennent aux différentes activités liées aux TIC. «Ces entreprises doivent présenter des projets innovants ou à forte valeur ajoutée pour être éligibles», Aberrafie Hanouf, DG de Technopolis et un des promoteurs du fonds. Quel est donc la différence entre Maroc Numeric Funds et les deux fonds à 300 millions de DH dont la gestion est prévue être déléguée à des professionnels. «Ces structures sont dédiées au soutien des PME dans le secteur des TIC. Maroc Numeric Fund est destiné à encourager l'innovation», précise Hanouf. L'intervention de Maroc Numeric Fund dans les cibles sélectionnées se fera par le biais de prises de participations minoritaires. Celles-ci se situeront dans un intervalle allant de 10 à 49% dans le capital des entreprises sélectionnées. Ces participations prendront forme de fonds proposés, de titres hybrides ou d'avance sur compte courant d'associés. La mise du fonds est comprise entre un plancher de 500.000 DH et un plafond de 8 millions de DH. Ces montants sont débloqués en plusieurs tours de financement. La présence du fonds dans le tour de table des cibles choisies est fixé pour une durée allant de 2 à 7 ans. «Nous avons reçu valeur aujourd'hui, une cinquantaine de dossiers. Et nous avons l'ambition de financer 3 à 4 dossiers avant la fin de l'année», Hanouf. La sélection paraît assez dure compte tenu du nombre limité de dossiers sélectionnés par rapport aux demandes déposées. Pourtant les critères annoncés paraissent clairs. «Les seuls critères exigés sont : opérer dans le secteur TIC, avoir un projet innovant ou à forte valeur ajoutée et un dossier bien ficelé», note Hanouf. Le rythme de départ annoncé à 3 voire 4 dossiers pour la première année du lancement du fonds devrait sérieusement accélérer durant les prochaines années. À défaut, le rythme de réalisation des investissements sera trop lent. Encore faut-il trouver les bons profils pour y investir. Car parmi les start up, TPE et PME dans le secteur des TIC, rares sont les structures qui présentent des profils réellement innovants. Néanmoins, l'avènement des plate-formes de développement de solution web et multimédia pour les téléphones portables et autres outils de la vie courante représente une aubaine pour les jeunes développeurs de ces solutions pour lancer leurs propres structures. Par ailleurs, le marché attend toujours la publication des résultats des appels d'offres relatifs à la délégation de la gestion des deux fonds dédiés aux entreprises technologiques. Chami avait exhorté les sociétés de gestion de fonds d'investissement de participer à ces appels d'offre car il voulait confier les fonds à des professionnels du capital investissement. L'adjudication des appels d'offres est prévue pour octobre. Mais rien n'a filtré sur les soumissionnaires ayant présenté leur offre au ministère du Commerce de l'industrie et des nouvelles technologie ni le processus de sélection des dossiers déposés.