Le Parti socialiste unifié tiendra, du 10 au 11 septembre prochain, son onzième conseil national. L'occasion pour les camarades de Mohammed Sassi de statuer sur leur participation, ou pas, aux élections législatives anticipées. Ça y est ! Le bureau politique du PSU (opposition) a fixé la date de son prochain conseil national. Celui-ci se déroulera au siège du parti, rue d'Agadir à Casablanca, les 10 et 11 septembre prochains. Le principal thème de la réunion sera le choix qu'opérera le parti concernant son éventuelle participation aux prochaines élections législatives, prévues le 25 novembre. Le PSU, a toujours défendu une véritable monarchie parlementaire où le roi règne mais ne gouverne pas. La tâche s'annonce dure, des échos font état de profondes divisions entre les membres du parti concernant la participation au prochain scrutin. D'autant plus que le PSU a boycotté le référendum constitutionnel, et constitue l'un des principaux soutiens au Mouvement du 20 février. Véritable dilemme auquel se trouve confronté le PSU, un des partis ayant toujours défendu une véritable monarchie parlementaire où le roi règne mais ne gouverne pas. Pourtant, le parti de Mohammed Moujahid participait bien aux élections qui se déroulaient à l'époque de la précédente Constitution, et l'alliance regroupant le PSU, le PADS et le CNI (alliance de la gauche non-gouvernementale) avait obtenu 5 sièges lors du scrutin législatif de 2007. Aujourd'hui la donne a changé, et le parti se trouve confronté à deux courants au sein de ses instances internes. L'aile, représentée par le secrétaire général du parti, Mohammed Moujahid, opte pour le boycott, arguant qu'une participation au prochain scrutin tendrait à décrédibiliser le parti, et donc accepter, de facto, la nouvelle Constitution, pourtant boycottée lors du référendum du 1er juillet. Les partisans de la participation quant à eux, sont représentés par une majorité d'adhérents de l'Organisation du travail démocratique et populaire, mais aussi par l'ensemble des élus du parti, qui craignent de perdre leurs fauteuils à la Chambre des représentants. Le prochain conseil national s'annonce d'ores et déjà houleux, le principal défi auquel sera confronté le parti sera, sans doute, le maintien de son unité.