Le Parti socialiste unifié (PSU) vient d'annoncer sa décision de boycotter les élections législatives du 25 novembre 2011. Après des débats houleux au sein du Conseil national du Parti, tenu samedi 17 septembre 2011, le PSU rejoint ainsi la Voie démocratique (Annahj) et le Parti d'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) sur le front des boycotteurs. Lors du Conseil national du PSU, plusieurs personnalités du parti avaient pourtant exprimé leur volonté de participer aux élections. « Boycotter les élections exige la constitution d'un véritable contre-pouvoir dans la rue. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas réussi à le faire. Donc autant participer et se battre depuis l'intérieur des institutions. Boycotter est une solution de facilité », a expliqué Bensaid Aït Idder, un des fondateurs du parti, dans son intervention lors du Conseil national. « Participer aux élections dans une période de contestation politique historique est un suicide politique. Nous n'avons aucune certitude sur la participation au vote des Marocains et sur la durée de vie du prochain parlement. J'appelle au boycott », a exposé pour sa part Mohamed Sassi, membre du bureau politique du parti. Le Conseil national du parti a fini par trancher. Le PSU est ainsi le troisième parti de la gauche marocaine qui boycotte les élections. Le Congrès national ittihadi (CNI), quant à lui, a annoncé sa participation.